L'organisation des Nations-Unies a dit lundi suivre avec « vive inquiétude » les frappes aériennes dans la grande région d'Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie, faisant état de la mort de huit civils, dont deux enfants, et des dizaines de blessés lors d'un bombardement ayant visé l'hôpital d'obstétrique à Kafr Nobol. « L'ONU continue d'être extrêmement alarmée par la dangereuse intensification de la violence dans la zone de désescalade du nord-ouest de la Syrie et condamne les attaques contre les civils et les infrastructures civiles« , a déclaré le porte-parole du Secrétaire général des Nations-Unies. « Les attaques qui ont endommagé ou détruit des installations médicales dans la zone de désescalade sont particulièrement alarmantes« , a déploré le porte-parole lors de son point de presse quotidien à New York. → Lire aussi : Syrie: des frappes russes font au moins 10 morts à Idleb « Nous avons demandé à plusieurs reprises aux parties de respecter le droit international humanitaire et un engagement total à respecter les accords de cessez-le-feu conclus en septembre dernier entre la Russie et la Turquie« , a-t-il rappelé. Le nord-ouest de la Syrie est confronté à une grave crise humanitaire liée à l'intensification des combats dans la zone de désescalade. Ainsi au cours, des seules trois dernières semaines, au moins 160 personnes ont été tuées dans la région, alors que 180.000 civils ont été déplacés. L'ONU estime que trois millions de personnes vivent dans la zone de désescalade du nord-ouest de la Syrie. Même avant la récente escalade des combats, ces personnes figuraient parmi les personnes les plus vulnérables dans ce pays en proie à une guerre civile interminable.