L'organisation des Nations-Unies s'est félicitée de l'annonce d'un cessez-le-feu dans le nord-ouest de la Syrie, après trois mois d'intenses hostilités qui ont entraîné la mort de près de 500 civils et le déplacement de plus de 440.000 personnes. Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations-Unies (OCHA), aucune frappe aérienne n'a été signalée depuis minuit, mais des tirs d'artillerie ont été rapportés dans le nord de Hama, a indiqué le porte-parole du Secrétaire général de l'ONU. Cette dernière rappelle à toutes les parties au conflit et à ceux qui ont une influence sur elles l'obligation de protéger les civils et les infrastructures civiles, ainsi que les principes de distinction et de proportionnalité consacrés par le Droit international humanitaire, a-t-il dit lors de son point de presse quotidien à New York. Jeudi, le chef de l'ONU, Antonio Guterres, avait annoncé la création d'un comité d'enquête chargé d'examiner une série d'incidents survenus dans le nord-ouest de la Syrie depuis la signature du mémorandum sur la stabilisation de la situation dans la zone de désescalade d'Idlib entre la Russie et la Turquie le 17 septembre 2018. Le chef des affaires humanitaires de l'ONU, Mark Lowcock, avait dénoncé mardi devant les membres du Conseil de sécurité l'inaction de ces derniers face au « carnage » en cours à Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie.