Avec 22.300 manifestants dans toute la France, l'acte XXI des « gilets jaunes » aura connu la plus faible mobilisation depuis le début du mouvement, selon des chiffres du ministère français de l'Intérieur. Le 20ème acte des « gilets jaunes » avait lui aussi enregistré une baisse en termes de mobilisation avec 33.700 manifestants recensés contre 40.500 une semaine auparavant, toujours d'après des chiffres officiels. Les « gilets jaunes », mouvement de contestation sociale contre la politique du gouvernement, ont reconduit leur mobilisation, samedi, pour le 21ème week-end consécutif, alors que l'exécutif s'apprête à un exercice de « restitution », lundi, des grandes conclusions du débat national. A Paris, où les Champs-Elysées ainsi que les abords de la présidence et de l'Assemblée nationale ont été totalement interdits aux marcheurs comme lors des deux précédents week-end, la mobilisation, qui a rassemblé 3.500 manifestants, a été marquée par 43 interpellations, 14.919 contrôles préventifs et 9 verbalisations sur le périmètre interdit, selon la préfecture. D'autres mobilisations ont été organisée dans toute la France comme à Lyon, Dijon, Nice, Nantes, Montpellier, Bordeaux ou encore Toulouse. → Lire aussi : Gilets jaunes : 2.000 personnes condamnées par la justice depuis le début du mouvement A Rouen, des échauffourées ont éclaté entre manifestants et forces de l'ordre durant la manifestation. Cette nouvelle mobilisation des « gilets jaunes » intervient alors que le Conseil constitutionnel vient de bloquer un article emblématique de la loi anticasseurs lancée en réponse aux violences lors des manifestations des « gilets jaunes ». Selon le Conseil constitutionnel, l'article en question qui donnait notamment à l'autorité administrative le pouvoir d'interdire de manifestations toute personne présentant une « menace d'une particulière gravité pour l'ordre public », porte atteinte à la liberté d'expression. L'acte XXI des « gilets jaunes » intervient également alors que le gouvernement s'apprête à livrer lundi une restitution des grandes lignes qui ressortent du Grand débat national lancé comme réponse aux revendications de ce mouvement social. Selon des médias du pays, le Premier ministre Edouard Philippe devra procéder lundi à Paris à une « restitution» des remontées du grand débat, puis à des discours mardi et mercredi devant l'Assemblée nationale, avant les premières annonces du président Emmanuel Macron attendues mi-avril.