Le samedi 6 avril est bien plus que le 21e acte des Gilets jaunes. Ce jour marque 5 mois de manifestations consécutives du mouvement de contestation. Les derniers actes ont été marqués par le débordement des deux côtés, ce qui a poussé les autorités à instaurer des bans contre les manifestants, mais surtout, renforcer le dispositif sécuritaire. L'acte 20 avait rassemblé quelque 33.700 manifestants, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, malgré une interdiction de manifester dans les rues de la France. Le 21e acte s'est ouvert à 9h du matin (heure locale). Les Gilets jaunes semblent plus organisés que jamais cette fois. En effet, deux manifestations, dans le centre est de Paris, plus précisément la place de la République jusqu'au quartier des Affaires de la Défense, et l'autre allant de la gare de Montparnasse jusqu'au bassin de la Villette, ont été déclarées en préfecture pour le bon déroulement des choses. Cela dit, d'autres manifestations auront lieu un peu partout dans le pays, notamment à Lyon, Dijon, Nice, Montpellier, Bordeaux, Nantes, etc. Toutefois, l'interdiction de manifester sur les Champs-Elysées, la place de l'Etoile, ainsi que dans l'Elysée et l'Assemblée nationale, a été reconduite par le préfet de police pour la 3e fois de suite. L'assemblée des assemblées Le 21e acte des Gilets jaunes ne marque pas seulement 5 mois de manifestations, mais la date de la seconde « Assemblée des assemblées », qui connaitra la descente dans les rues de la France de groupes de travail et assemblées plénières afin de mettre en avant leurs revendications face à la situation de crise qui ne finit pas d'escalader. #ActeXXI des #GiletsJaunes à #Rouen : le face-à-face continue. Statu quo. Il n'y a plus de tensions directes, juste des chants. Aucun projectile n'a été lancé. pic.twitter.com/Kf9ThmrdDW — simon louvet (@LouvetSimon) April 6, 2019 Par ailleurs, il est à noter que le Conseil Constitutionnel de France avait rétorqué l'article 3 de la loi anticasseurs, levant ainsi l'interdiction administrative de manifester contre les personnes représentant une « menace particulière grave pour l'ordre public ». Toutefois, les manifestants seront dorénavant sujets à des fouilles de leurs sacs par les forces de l'ordre, afin de limiter les dépassements par certains individus qui profitent de l'ampleur des manifestations pour s'adonner à des actes de vandalisme. Cela dit, cette mesure ne sera pas appliquée durant le 21e acte, faute de décret d'application publié au Journal officiel.