La tenue au Maroc de la 37ème session du Conseil de l'Organisation Internationale du Sucre (OIS) est une reconnaissance explicite du rôle important que joue le Royaume au sein de cette organisation, a affirmé, lundi à Marrakech, Mohammed Fikrat, président de l'OIS. Cette reconnaissance se traduit également par la présidence cette année du Maroc de l'OIS, a ajouté M. Fikrat lors d'un point de presse, soulignant que le Royaume est fier d'accueillir du 1er au 3 juin cette rencontre mondiale majeure organisée sous le thème "l'économie sucrière africaine : bilan et potentialités de développement". Ce conclave auquel participent plus d'une cinquantaine de pays membres de l'OIS se veut un espace d'information et d'échange pour les opérateurs sucriers venant partager leurs expériences et renforcer leurs compétences et leurs réseaux, a-t-il poursuivi, relevant que l'OIS, qui regroupe 85 pays, ambitionne de faire connaître tous les défis, les perspectives du secteur sucrier ainsi que les politiques adoptées par les pays membres. Au sujet de l'Afrique, M. Fikrat a fait remarquer que ce continent dispose d'importantes potentialités de nature à favoriser la production sucrière et à permettre au Maroc, de par son expertise et son savoir faire, de contribuer au développement de cette activité à l'échelle africaine. De son côté, M. Peter Baron, directeur exécutif de l'OIS s'est dit fier de la tenue de cette session au Maroc qui, a-t-il dit, témoigne de l'excellence des relations entre le Royaume et l'OIS. Après avoir donné un aperçu sur l'OIS, M. Baron a fait observer que cette organisation mène " une intervention douce et neutre " à travers ses différentes missions qui consistent, entre autres, à fournir des conseils aux Etats membres, à procéder à des analyses du secteur, à l'élaboration de rapports détaillés et à la promotion de l'échange de points de vue entre producteurs, exportateurs et importateurs du sucre. L'objectif de l'OIS, a-t-il expliqué, est d'aider et de soutenir les Etats membres afin de relever tous les défis rencontrés dans ce domaine, déplorant la concurrence rude et acharnée que livrent certains pays producteurs du sucre à l'échelle planétaire. A rappeler qu'en 2008, le Royaume était classé troisième producteur, le 4ème plus grand importateur et le cinquième consommateur du sucre en Afrique. Revêtant une place stratégique dans l'économie nationale, la filière sucrière au Maroc connait une production locale qui couvre aujourd'hui près de 45 pc des besoins du pays, alors que les 55 pc restants sont couverts par le raffinage du sucre brut importé. Elle permet d'assurer des revenus pour 80.000 familles d'agriculteurs qui exploitent des superficies ne dépassant pas en moyenne un hectare.