La 107 ème session de l'Union interparlementaire, se déroule du 17 au 23 mars, à Marrakech. Le Maroc a présenté une requête pour inscrire la situation au Proche-orient en tant que «point supplémentaire d'urgence» à l'ordre du jour. Compte rendu. Il s'agit d'une initiative annoncée par M. Abdelouahed Radi, président de la chambre des représentants, lors d'un entretien samedi avec M. Raymond Forni, président de l'Assemblée nationale française, qui conduit la délégation de son pays à la conférence de l'UIP. Cette proposition intervient à la suite de la résolution 1397 du Conseil de sécurité de l'ONU, qui recommande la reconnaissance d'un Etat palestinien indépendant aux côtés d'Israël pour parvenir à un règlement du conflit dans la région. Selon un communiqué de la chambre des représentants, M. Radi a dénoncé « la politique d'assassinat et de blocus, poursuivie par le gouvernement Sharon contre le peuple palestinien et sa direction Nationale ». Déjà, lors de la 104ème session de l'UIP à Jakarta, le 19 octobre 2000, le royaume du Maroc avait, dans le même souci, présenté une résolution sur «les agressions israéliennes contre le peuple palestinien». Adoptée à une majorité écrasante, cette résolution dénonçait «toutes les intimidations menaçant à la fois le processus de paix et les efforts internationaux pour l'instauration d'une paix juste et durable». M. Raymond Forni a de son côté évoqué «la situation inquiétante au Proche-orient et l'impasse dans laquelle se trouve la région». Le président de l'Assemblée nationale française a fait savoir que «pas moins de dix présidents de parlements de pays européens sont prêts à se rendre à Ramallah pour soutenir les efforts de paix, ce qui est à même de conforter l'action des partisans de la paix». M. Forni n'a pas manqué de rendre hommage au rôle joué par le Maroc pour parvenir à une paix juste et durable dans la région, considérant que, toute politique d'agression est vouée à l'échec. La session de Marrakech suscite beaucoup d'intérêt si l'on considère le nombre élevé des délégations participantes. Elles sont plus nombreuses que ce qui était prévu (quelque 58 présidents de parlements nationaux). Sur un autre plan, Abdelouahed Radi a insisté sur la nécessité de ne pas faire d'amalgame entre l'islam et le terrorisme, et l'importance du rôle des parlementaires dans la définition du terrorisme, appelant à identifier les véritables causes de ce phénomène. Rappelant la position ferme du Maroc à ce sujet, M. Radi a dit que «L'islam ne peut être assimilé aux actes de violence». M.Radi s'est également entretenu avec M. Ziad Sdiri, membre du Majliss Choura saoudien, qui a indiqué que son pays compte sur le soutien du président de la chambre des représentants pour adhérer à l'union interparlementaire. Ce dernier a fait savoir que l'Arabie saoudite, eu égard à son poids régional et international, mérite de devenir membre de l'UIP, ce qui est, a-t-il dit, dans l'intérêt des pays arabes et islamiques. La situation en Irak à la lumière de l'embargo imposé à ce pays, depuis plus de onze ans, a été au cœur d'une autre rencontre de M. Radi avec le président de l'Assemblée nationale irakienne, M. Saâdoun Hammadi. D'un autre côté, le programme de travail de la 107 ème session a été rajusté conformément à la décision prise par le Conseil interparlementaire à Ouagadougou en septembre dernier de poursuivre le débat sur la réforme de l'Union lors de la 107 ème conférence à Marrakech. Le Conseil tiendra donc, deux séances supplémentaires : le mardi 19 mars de 14h30 à 18h et le jeudi 21, de 16h30 à 18h30.