Les élections communales du 12 juin dernier, les deuxièmes organisées sous le règne de SM le Roi Mohammed VI, se sont déroulées dans un climat de régularité et de transparence, salué à l'intérieur comme à l'extérieur du pays, inscrivant ainsi le Maroc dans la normalité électorale, désormais une réalité établie. Par Oum El Ghit Boussif En effet, l'Etat a déployé de grands moyens pour entourer ces élections de toutes les garanties d'équité et de compétition loyale, se basant sur une approche de concertation à toutes les étapes de cette opération, l'objectif étant de concrétiser une volonté exprimée au plus haut niveau de l'Etat, pour la consolidation du processus de démocratisation du pays. Dans ce cadre, SM le Roi avait souligné, dans Ses différents discours, l'importance particulière que revêtent les rendez-vous électoraux dans la consolidation du processus démocratique du pays et la consécration des principes d'honnêteté, de transparence et de crédibilité des consultations électorales, de sorte à dégager une carte politique reflétant la réalité de la représentation des différents acteurs politiques. +Réformes et concertations tous azimuts+ Au niveau de la préparation de ce processus, la voie de la concertation a été privilégiée et de longues réunions de travail avaient été tenues entre le ministère de l'Intérieur, les formations politiques, la presse et les différents intervenants dans l'opération électorale pour la mise à niveau du dispositif juridique électoral et la mise en place de toutes les garanties pour le bon déroulement de cette consultation. Ainsi, l'année 2008 a connu, en prévision des échéances communales de juin 2009, l'amendement du code électoral pour une plus grande représentativité de la femme. De même, à partir de janvier 2009, a été lancée la révision exceptionnelle des listes électorales pour se conformer aux nouvelles dispositions prévues par la loi. A cet égard, le ministre de l'Intérieur, M. Chakib Benmoussa avait assuré que tout était mis en Œuvre pour disposer, à terme, de listes électorales "totalement assainies et mises à jour, garantissant des élections transparentes". "Ce toilettage des listes est une très bonne chose. Cela va permettre d'avoir une cartographie des électeurs le plus proche possible de la réalité et d'éviter les doubles inscriptions", s'était félicité à ce propos le chercheur Mohammed Benhamou. Cette opération s'inscrit en fait en droite ligne des réformes profondes engagées sous l'impulsion de SM le Roi Mohammed VI, pour la mise à niveau du paysage politique, à travers notamment l'abaissement de l'âge de droit de vote et d'éligibilité, la participation plus conséquente de la femme et la moralisation de la vie politique. Ces réformes participent de l'objectif d'assurer l'épanouissement politique des citoyens, à travers leur implication dans la définition des grands choix en matière politiques et dans la gestion des affaires locales, de sorte à ce qu'ils assument pleinement leur responsabilité dans l'Œuvre qui s'accomplit dans le pays. +Important arsenal juridique et de communication pour la conduite du processus électoral+ Les conditions idoines ayant présidé à ce scrutin ont été également favorisées par l'adoption d'un important arsenal juridique et de normes fiables en matière de communication aux fins d'accompagner les efforts de moralisation du processus électoral et le positionnement de l'administration territoriale dans la neutralité. A ce titre, le ministère de l'Intérieur avait annoncé des mesures disciplinaires à l'encontre de 505 agents et auxiliaires d'autorité, des sanctions allant du rattachement à l'administration centrale à la suspension de fonctions ou la révocation pour non-respect de la neutralité. Le ministère avait, de même, mis à la disposition des électeurs un site web comportant trois rubriques dédiées à l'information, à la documentation et à l'échange. En outre, la répartition du temps d'antenne pour l'utilisation des médias audiovisuels publics lors de la campagne électoral a été effectuée conformément aux modalités et conditions stipulées par la décision interministérielle relative à l'utilisation de l'audiovisuel public durant les élections communales, de sorte à permettre un accès équitable des 30 partis politiques participant aux élections communales. +Une participation qui reflète le regain de confiance des citoyens en la politique+ Les élections communales de 2009 "sont un test pour renforcer la confiance du citoyen dans ses instances représentatives", avait affirmé le ministre de l'Intérieur, Chakib Benmoussa à la veille de ces échéances qui ont enregistré un taux de participation de près de 51 pc sur l'ensemble du territoire national. Ce taux, qui correspond à près de 6,8 millions de Marocains qui ont voté sur un total de 13.360.000 inscrits, a été supérieur à la moyenne nationale dans plusieurs régions et provinces du Royaume. Selon les observateurs, "il s'agit d'un taux de participation très respectable, qui signifie que les Marocains ont repris confiance en leurs élections". D'autre part, dans les provinces du sud, ce taux a été de près de 69 pc à Boujdour, 68 pc à Smara, 61 pc à Oued Eddahab et 58 pc à Laâyoune. Le secrétaire général du PI, M. Abbas El Fassi avait affirmé, à cet égard, que "la forte participation enregistrée dans les provinces du sud, prouve que les populations de cette région sont attachées à leur marocanité". Cette même réalité a été pertinemment observée par des experts nationaux et étrangers, notamment l'Association internationale des études stratégiques (ISSA), qui avait souligné dans un rapport rendu public à l'issue des Communales, que le taux de participation des populations des provinces du sud aux élections communales du 12 juin, "nettement plus élevé" par rapport à la moyenne nationale, démontre un "profond attachement" de ces populations au Maroc. +Régularité et transparence reconnues à l'échelle internationale+ Le climat de sérénité, de régularité et de transparence de ce scrutin a été pour beaucoup dans les résultats probants enregistrés, de l'avis des observateurs et des formations politiques. A ce titre, la délégation d'ISSA, qui comprenait 10 éminents chercheurs et personnalités de différentes nationalités (américaine, australienne, française, canadienne, japonaise, indienne et britannique), avait assuré dans son rapport que ces échéances ont été "parmi les mieux organisées et les plus transparentes". Le scrutin a rempli "tous les critères d'une élection démocratique", et "aucune irrégularité ou violation n'a été constatée" par les observateurs déployés dans les bureaux de vote choisis au hasard à travers le Royaume, a souligné l'ONG qui a, de même, relevé un "haut degré de professionnalisme, un grand sens de responsabilité et une grande connaissance des procédures chez les responsables des bureaux de vote". Les représentants d'ISSA, qui ont reconnu avoir accompli leur mission en toute liberté, ont également relevé la grande affluence des femmes aux bureaux de vote, ce qui a constitué, selon eux, un élément important de cette consultation. +Une plus forte implication des femmes et des jeunes+ Dans le cadre des réformes initiées en prévision des élections, les innovations du code électoral devaient favoriser une régénérescence du personnel politique local, grâce notamment à la modification de l'âge d'éligibilité, ramené de 23 à 21 ans. Par ailleurs, l'article 288bis prévoit de porter le taux de représentation des femmes à 12 pc, contre 0,54 pc auparavant. Il s'agissait là de l'une des recommandations les plus pertinentes de SM le Roi, qui avait souhaité que "les conseillers locaux puissent se prévaloir de l'apport de la femme marocaine, connue pour son intégrité, son réalisme et sa fibre sociale". Les dispositions prises en vue de conforter la présence des jeunes et des femmes sur la scène politique nationale constituent, incontestablement, de grandes avancées réalisées sous le règne de SM le Roi Mohammed VI qui, a eu à coeur de conforter la femme dans ses droits, comme partenaire à part entière aux côtés de l'homme dans l'oeuvre de développement du pays, et permettre aux jeunes "non seulement d'avoir la capacité de choisir leurs représentants en toute connaissance de cause, mais également celle de prendre en charge la responsabilité de la gestion de la chose publique locale, qui est à la base même de la bonne gouvernance".