Le groupe istiqlalien pour l'Unité et l'égalitarisme à la Chambre des représentants a salué les réalisations "sans précédent" du gouvernement dans les domaines économique, financier et social. La politique générale menée par le gouvernement durant les trois dernières années confirme ses tendances sociales et ses attentes à un développement global, a souligné la présidente du groupe, Mme Latifa Bennani Smires, lors des débats sur la déclaration présentée, lundi, par le Premier ministre, M. Abbas El Fassi, devant la Chambre des représentants. Le gouvernement, a-t-elle ajouté, a réussi à déployer les moyens financiers disponibles pour les priorités de construction des infrastructures tout en résorbant le déficit social. Dans ce sens, elle a relevé l'effort financier exceptionnel consacré au secteur éducatif et qui a dépassé durant les trois dernières années la barre de 50,5 milliards de dhs, soit une hausse de plus de 33,4 pc, tout en mettant en exergue l'initiative d'un million de cartables qui a ciblé 3,7 millions enfants lors de l'année scolaire 2009-2010 et l'aide financière directe accordée aux familles à travers le programme "Tayssir" visant à lutter contre l'abandon scolaire. Par ailleurs, Mme Smires a mis en relief l'attention particulière accordée au domaine sanitaire, rappelant dans ce sens la hausse des crédits alloués à ce secteur, soit plus de 37 pc durant les deux dernières années, ainsi que la réservation de 2.000 postes d'emploi durant la même période pour améliorer le niveau d'encadrement médical et des indicateurs de santé, assurer un meilleur accès aux soins médicaux à la population démunie, outre la prise en charge totale des maladies chroniques et l'élargissement de la couverture médicale de base. Soulignant les efforts du gouvernement visant la promotion des investissements publics et le renforcement du partenariat avec le secteur privé, Mme Smires s'est réjouie de voir ces investissements passer de 43 milliards de dhs à 115 milliards en 2008, pour dépasser 162 milliards de dhs lors de l'année en cours. Ces investissements ont concerné divers secteurs vitaux, notamment les routes, les barrages, les aéroports, les ports et l'adhésion à la politique des grands chantiers. S'agissant des réformes à caractère politique et administratif, Mme Smires a salué l'engagement du gouvernement à actualiser la Charte communale, à réviser le système fiscal local et le découpage communal afin que ce dernier soit plus adéquat aux mutations que connaissent les collectivités locales et leur rôle dans le processus de développement local. A cet égard, Mme Smires a appelé le gouvernement à revoir le découpage communal eu égard à son importance dans la délimitation de l'espace et l'identification des ressources naturelles et financières, à travers le lancement des études et des consultations sur cette question en vue d'accompagner l'action prévue par le rapport de la Commission royale consultative sur la régionalisation. Elle a également appelé le gouvernement à présenter sa vision sur la déconcentration administrative. Par ailleurs, Mme Smires s'est félicitée de l'effort remarquable entrepris par le gouvernement pour la réforme de la justice, particulièrement le renforcement du cadre institutionnel de prévention contre la corruption, et ce à travers la ratification de la convention internationale de lutte contre la corruption et l'activation du rôle de l'instance centrale de prévention contre la corruption. La mise en place des mécanismes d'exécution des législations sur la déclaration du patrimoine, l'installation de l'unité de traitement des données relatives à la loi visant la lutte contre le blanchiment d'argent et du Conseil de concurrence illustrent aussi ces efforts, a-t-elle poursuivi. Concernant les réformes fiscales et budgétaires, Mme Smires a relevé que le gouvernement a pris de nouvelles mesures ayant touché presque tous les aspects fiscaux, le but tant de consacrer la justice fiscale et de renforcer le niveau de compétitivité de l'économie nationale. D'autre part, Mme Smires a fait remarquer que le gouvernement a fait face à plusieurs contraintes et défis structurels, notamment ceux liés aux finances publiques et au cadre marco-économique. En dépit de la conjoncture financière et économique mondiale difficile et instable, le gouvernement, a-t-elle indiqué, a pu préserver les équilibres macroéconomiques de base, protéger le tissu économique et réaliser un taux de croissance variant d'année à une autre. Le gouvernement, a poursuivi Mme Smires, a également affronté des contraintes conjoncturelles liées aux perturbations des marchés du pétrole et des produits de consommation, ainsi qu'à la crise financière mondiale, outre l'intervention pour faire face aux perturbations atmosphériques et aux catastrophes naturelles.