Une enveloppe de 700 millions dhs a été allouée à la mise à niveau des mosquées anciennes et édifices similaires, sur la base d'une opération d'évaluation et d'inspection entreprise sur ordre de SM le Roi Mohammed VI, consécutivement à l'effondrement de la mosquée Bab Berdieyinne à Meknès, a annoncé M. Ahmed Toufiq , ministre des Habous et des Affaires islamiques. Dans un exposé fait, vendredi à Oujda, devant SM le Roi sur le programme national de mise à niveau des mosquées et des lieux de prière qui présentent des risques d'effondrement, le ministre a indiqué que le coût global de cette opération se répartit entre 200 millions de dhs pour les expertises techniques et les études, et 2,5 milliards dhs pour les travaux proprement dits. Les commissions locales, qui ont effectué les opérations d'évaluation et d'inspection des édifices, ont proposé à cet égard, une panoplie de mesures consistant notamment en la restauration, le ravalement ou le renforcement des structures de 6674 mosquées (64 pc), la réalisation d'expertises techniques précises sur 3374 mosquées ( 32 pc) ainsi que la démolition et la reconstruction de 389 mosquées ( 4 pc). Le ministre a précisé que le constat de la situation sur le terrain qui a concerné 19.205 édifices, dont 15.770 mosquées et 3435 salles de prière , a permis de relever plusieurs défaillances dans 10.437 édifices (54 pc de ceux inspectés). Sur la base de ces constatations, les commissions ont préconisé , deux types de mesures de prévention, pour protéger la sécurité publique dans les mosquées, soit la fermeture pure et simple qui a concerné 6 pc des mosquées objet d'inspection, soit la fermeture partielle qui a porté sur 2 pc, alors que les 92 pc restants des mosquées inspectées ont été maintenus en état de fonctionnement. Eu égard à l'ampleur de cette opération dans tous ses volets et des importants dispositifs et moyens humains, financiers et techniques qui sont mis en œuvre, les travaux impliquent autant la détermination, la célérité et le suivi régulier, qu'une programmation rigoureuse selon un calendrier précis , ce qui exige un planning graduel suivant une démarche rationnelle, a insiste le ministre. IL a souligné que les orientations royales éclairées concernant ce grand chantier visent à accorder l'importance prioritaire à la restauration des mosquées fermées, l'aménagement des lieux de culte alternatifs, avant l'avènement du mois sacré de Ramadan, pour les mosquées et les lieux de culte dont il a été décidé la démolition et la reconstruction, et ce chaque fois que cela concerne des zones où il n'y a pas de mosquées ouvertes et suffisamment grandes pour accueillir les fidèles. Il s'agit également d'entamer les gros œuvres pour les autres cas recensés après l'achèvement d'expertises exhaustives. Cette opération d'envergure sans précédent, a fait observer le ministre, a été entamée dans la ville d'Oujda, précisément par la restauration de la Mosquée Al Aâdam, qui devra se faire dans un délai de 18 mois, et la mosquée Imam Malik , dans la même ville , qui sera démolie et entièrement reconstruite dans un délai de 18 mois également. L'opération concerne également à son démarrage la mosquée Bab Berdieyinne à Meknès, sachant que les études diligentées en prélude à sa reconstruction, selon les normes reproduisant son cachet architectural historique, exigeront un délai de trois mois, pour l'entame des travaux durant le mois de Ramadan prochain en perspective de son ouverture au mois de Ramadan suivant. Le ministre des Habous et des Affaires islamiques a, en outre, souligné que les hautes orientations de SM le Roi dans ce domaine et la haute sollicitude du Souverain envers les lieux du culte, tant en ce qui concerne l'état de leur édifice que la qualité de leur encadrement pour qu'elles puissent continuer à assumer leur mission dans le cadre de la préservation des constantes et des valeurs sacrées de la Oumma, ont renforcé la prise de conscience quant à l'impératif de suivi et de mise à niveau constante des mosquées. Cette opération exceptionnelle sera accompagnée d'un engagement non seulement pour mettre à disposition les moyens et les mécanismes nécessaires, mais aussi d'un effort pour mettre en place le dispositif juridique et l'articulation nécessaire entre les missions des différentes parties prenantes, a-t-il conclu.