La maitrise des ressources hydriques de surface et leur préservation est une nécessité impérieuse à même de rendre indispensable la mise en place de grands barrages ainsi que ceux collinaires au niveau d'Al Haouz, a souligné mercredi à Tahanaout, le gouverneur de la province, M. Bouchaïb El Moutaouakil. S'exprimant lors d'une réunion pour la présentation du plan provincial Maroc Vert, initiée en partenariat avec la Direction Régionale de l'Agriculture (DRA) de Marrakech-Tensift-Al Haouz, M. El Moutaouakil a mis l'accent également sur l'impératif de s'intéresser davantage à la préservation et au renforcement des nappes phréatiques à Al Haouz, déplorant le fait que celles-ci souffrent actuellement d'un déficit estimé à 85 millions de m3. Le gouverneur a, dans ce contexte, insisté sur la nécessité de rompre avec les techniques traditionnelles d'irrigation et à adopter le système d'irrigation localisée, et d'encourager les agriculteurs à s'organiser conformément au concept de l'agrégation et ce, pour une mise en application efficiente du plan Maroc Vert qui, a-t-il tenu à rappeler, ambitionne de faire de l'agriculture un véritable levier de développement pour les dix prochaines années. Après avoir rappelé que tout développement agricole demeure tributaire d'une gestion rationnelle de l'eau, M. El Moutaouakil a fait observer que le développement doit être global pour toutes les catégories, à travers le Pilier I visant une agriculture moderne à haute valeur ajoutée et le pilier II concernant l'agriculture solidaire. Et de poursuivre qu'en dépit de l'ensemble des potentialités naturelles et humaines que recèle la province d'Al Haouz (tissu associatif dense et structuré, la situation géographique excellente et l'existence d'une forte arboriculture : noyers, pommiers, cerisiers, oliviers), plusieurs difficultés lestent le développement de l'agriculture dans cette zone. M. El Moutaouakil a mis l'accent, dans ce sens, sur la prédominance de micropropriétés agricoles, l'irrégularité des précipitations, le manque de moyens de financement, l'existence d'un régime de l'irrigation gravitaire, outre la nature géographique de la province caractérisée par la dominance de zones montagneuses auxquels s'ajoutent les dangers provoqués par les inondations. Le gouverneur n'a pas manqué d'appeler l'ensemble des acteurs agissants dans les secteurs de l'eau et de l'agriculture à conjuguer leurs efforts en vue d'accélérer la mise en place d'une stratégie de développement global à même de tenir compte des spécificités des régions montagneuses exposées, de manière saisonnière, aux inondations, et ce conformément aux Hautes Orientations Royales prônant l'entraide sociale. Le directeur régional de l'agriculture, M. Mohamed Harras a fait remarquer, quant à lui, que le volume global des investissements pour l'activation des projets du plan provincial Maroc Vert au titre de la période 2009-2010, a attient 478 millions de DH, soit 41 pc de l'investissement global consacré par ledit plan pour la province. M. Harras a mis l'accent également sur les projets en cours de mise en œuvre dans le cadre de ce plan provincial (6 filières agrumes, oliviers, lait, cuniculture...), outre 7 actions transverses, relevant que ce plan bénéficie d'un appui considérable via de nouveaux projets. Ces projets en cours d'élaboration visent à garantir toutes les conditions nécessaire à même de favoriser l'augmentation de la production notamment, à travers l'extension des superficies agricoles, le renforcement de la productivité, la valorisation des produits locaux et l'amélioration des conditions de leur commercialisation, a-t-il expliqué.