La commission mixte parlementaire Maroc-UE est "un espace d'échange de points de vue et de propositions qui accompagnera tout le processus de la mise en place du statut avancé", a affirmé Mme Mbarka Bouaida, co-présidente de la commission. "C'est aussi un espace de suivi, de contrôle de toutes les actions mises en place dans le cadre du statut avancé et va contribuer aux travaux d'harmonisation législative pour rapprocher la législation marocaine de l'acquis communautaire, notamment dans le domaine social et de l'emploi mais que l'on pourrait élargir à d'autres domaines comme l'économique", a souligné Mme Bouaida dans un entretien publié lundi par +L'Economiste+. Cette commission aura également pour mission de "défendre l'accompagnement financier du statut avancé. Nous nous efforcerons de le faire aboutir à son maximum", a-t-elle ajouté. La commission parlementaire mixte Maroc-UE, dont la réunion constitutive s'est tenue, mercredi dernier à Bruxelles, est composée de dix députés européens et de dix parlementaires marocains des deux Chambres du parlement. Elle est co-présidée, côté marocain, par Mbarka Bouaida (Groupe du Rassemblement Constitutionnel Unifié, et côté européen, par Panzeri Pier Antonio (Groupe de l'Alliance Progressiste des Socialistes et Démocrates). La première réunion de cette commission, a dit Mme Bouaida, a permis aux deux parties de discuter notamment du volet organisationnel à travers l'adoption du règlement intérieur avec des modifications demandées par la délégation marocaine. Ainsi, la partie marocaine a souhaité la tenue de deux rencontres annuelles officielles pour pouvoir aborder tous les sujets d'intérêt commun. "Nous voulons multiplier nos rencontres formelles et informelles et trouver toutes les occasions pour travailler ensemble", a-t-elle noté. "Nous souhaitons aussi avec nos homologues européens institutionnaliser cette commission et nous insistons sur le fait que tous les sujets relatifs aux relations Maroc/UE devraient passer par notre commission mixte et d'élargir les prérogatives de cette commission à tous les sujets même ceux qui dépassent l'accord d'association", a fait savoir Mme Bouaida. Elle a, en outre, rappelé que les députés marocains et européens ont évoqué la question des droits de l'Homme et les efforts consentis par le Maroc dans ce domaine, relevant, par ailleurs, que les relations maroco-européennes doivent se renforcer encore davantage sur les plans économique et commercial à travers la prospection d'autres voies et moyens en vue d'augmenter les échanges notamment en termes d'investissements mais aussi en termes d'harmonisation des textes. Les membres de la commission ont également passé en revue les aspects humains et économiques des flux migratoires. A ce propos, Mme Bouaida a indiqué que la partie marocaine a mis en exergue les efforts déployés par le Maroc qui a largement contribué à la politique migratoire européenne puisque les flux migratoires à partir du Royaume ont considérablement diminué. Elle a, à cet égard, souligné que la politique migratoire doit se faire dans un cadre multilatéral et non pas bilatéral : Les pays du voisinage doivent aussi coopérer et accepter cette politique en toute transparence.