La crise de la dette du groupe géant "Dubai World" et de sa filière immobilière "Annakhil", dont le gouvernement de l'émirat de Dubai avait annoncé l'incapacité d'honorer leurs dettes, a été le fait marquant qui a secoué la place financière émiratie en 2009, avec une onde de choc dans les grandes places. L'annonce par les deux groupes d'une demande de moratoire de six mois, sur leurs dettes arrivées à échéance a fait l'effet d'une secousse dans les lieux économiques de la région et les marchés financiers internationaux, tant la surprise a été grande étant donné la réputation de solvabilité que s'est forgée l'Emirat depuis des années. Les économistes divergent quant aux perspectives de sortie de crise de l'Emirat, situation qui n'a été, somme toute, que le corollaire de la crise financière mondiale, et dont l'impact le plus fort a été la paralysie presque totale des grands projets immobiliers et touristiques dans l'Emirat, en raison de l'absence de liquidités nécessaires à leur financement. Certains analystes considèrent toutefois que la capitale économique des Emirats arabes unis parviendra bon an mal an à sortir de cette situation économique difficile, après avoir obtenu un soutien de 10 milliards de dollars du gouvernement central d'Abou Dhabi ayant permis d'honorer la dette du groupe Annakhil due à l'échéance du 14 décembre. En revanche, d'autres économistes estiment que les espoirs de reprise demeurent aléatoires étant donné que plusieurs groupes immobiliers internationaux sont tentés par un retrait des chantiers ouverts dans l'Emirat sous peine de voir dégringoler davantage leurs actions dans les différents marchés internationaux. Les signes précurseurs de cette situation d'impasse remontent au début de la crise financière mondiale l'an dernier avec la désengagement perceptible depuis chez les investisseurs dans les secteurs immobilier et touristique de l'Emirat de Dubai, vu que la majorité des projets en place avaient besoin de financement à court terme. Le gouvernement de l'émirat avait alors essayé en vain de trouver des créanciers internationaux pour financer ces projets. La crise financière à Dubai a ainsi fortement impacté le secteur immobilier dont les indices ont drastiquement chuté contrairement à l'émirat d'Abou Dhabi où les indices des marchés immobiliers ont continué à enregistrer des chiffres record. Par ailleurs, le retrait des Emirats arabes unis du projet d'union monétaire du Conseil de coopération du Golfe (CCG) en raison de réserves portant notamment sur le rôle du conseil monétaire du Golfe, a été le principal développement au niveau de l'économie régionale, dont s'est ressentie l'activité du CCG cette année. Ce retrait fait suite aux réserves que les Emirats avaient émises en mai dernier sur le choix de Ryad comme siège de la future Banque centrale du Golfe. Selon Abou Dhabi, ce choix a été d'ordre "politique" et n'a pas pris en considération les avantages comparatifs offerts par les Emirats et son secteur bancaire. Par ailleurs, la scène politique a été marquée par le renouvellement par les membres du Conseil supérieur de l'Union des Emirats Arabes Unis, en l'occurrence les gouverneurs des six Emirats, de leur confiance en Cheikh Khalifa Ibn Zayed Al Nahyane, en tant que président de cette fédération. Aussi, Cheikh Khalifa a été réélu président des EEAU pour un mandat de cinq ans conformément à la constitution du pays. Sur le plan international, les Emirats ont été choisis pour abriter le siège du secrétariat général de l'Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA). Pour la première fois, une agence internationale choisit une ville de la région du Moyen Orient pour installer son siège. Le choix a été porté sur l'éco-ville Masdar, qui se veut une cité écologique sans carbone, ni émissions à effet de serre, puisque comptant exclusivement sur les énergies renouvelables. Les Emirats ont du faire face à une concurrence acharnée menée par de grands pays tels l'Allemagne et l'Autriche réputés pour leurs expériences dans le domaine des énergies renouvelables. Sur un tout autre registre, la capitale Abou Dhabi a accueilli une réunion de l'Otan, à laquelle ont été présents 28 pays membres de l'Organisation. Dans le cadre économique, Dubai a abrité du 20 au 22 novembre dernier, pour la 2ème année consécutive, le sommet de l'agenda du Forum économique mondial, auquel ont pris part 700 membres des conseils de l'agenda économique représentant plus de 90 pays pour examiner les développements économiques à la lumière de la crise mondiale. L'événement ayant marqué la scène sportive a été l'organisation de la 6ème édition de la coupe du monde des clubs champions à Abou Dhabi, manifestation qui a autant mis en valeur les capacités d'organisation du pays hôte que le prestige qui s'attache à cette compétition sportive.