L'amélioration de l'état des finances locales et la progression de la part des dépenses et des ressources décentralisées dans l'ensemble des finances publiques dépend des performances économiques de chaque pays, notamment en ce qui concerne le taux de croissance réalisé, a affirmé, vendredi à Rabat, le président du Conseil municipal de Rabat, M. Fathallah Oualalou. M. Oualalou, qui s'exprimait lors d'un séminaire initié par l'organisation "Cités et gouvernements locaux unis : cités et gouvernement locaux unis d'Afrique" (CGLU-CGLUA), a indiqué qu'il nécessaire d'Âœuvrer pour que le rythme de croissance atteigne 7 pc pour pouvoir atteindre les objectifs du millénaire à l'horizon 2015. Pour M. Oualalou, également président de la commission des finances locales de l'organisation Cités et gouvernements locaux Unis (CGLU), l'amélioration des cadres macro-économiques s'impose à nos pays, pour permettre aux Etats et collectivités locales d'améliorer les performances des financements domestiques, d'autant plus qu'ils doivent gérer le chalenge des transactions fiscales. "Nous devons travailler pour constituer un réseau mondial d'experts en finances locales qui auront à contribuer à l'élaboration du rapport grâce à la collecte des données sur les finances locales des différents pays, ce qui favorisera le partage des connaissances de bonnes pratiques en la matière", a-t-il ajouté. De son coté, M. Francois Yatta, expert en finances locales (Niger), a indiqué dans un rapport axé sur la décentralisation fiscale en Afrique, que la décentralisation financière est une dimension importante des politiques de décentralisation en Afrique. Elle conditionne grandement la contribution des collectivités locales au développement local, ainsi qu'à la mise en œuvre des objectifs du millénaire pour le développement (OMD) et les stratégies de lutte contre la pauvreté, a-t-il dit. Les collectivités locales sont confrontées à de graves problèmes de financement. A la lumière de ces problèmes, a-t-il relevé, certaines réformes ou initiatives sont nécessaires tels le renforcement de la fiscalité propre des collectivités locales, la mise en place de systèmes de subventions durables, prévisibles et transparents et l'accès à l'emprunt. Le transfert des péréquations aux collectivités locales doit être généralisé, a plaidé M. Yatta, mettant l'accent sur la nécessité d'assurer le transfert des ressources humaines et de l'équipement et de développer le dialogue et la concertation entre les collectivités locales et l'Etat sur la décentralisation en général et la décentralisation fiscale en particulier. La première réunion du bureau exécutif des Cités et gouvernements locaux unis d'Afrique (CGLUA) a eu lieu les 12 et 13 avril dernier à Rabat. La réunion du bureau exécutif de cette Organisation panafricaine intervient après le Congrès de l'Unité africaine qui s'est tenu en mars dernier à Abuja (Nigeria), sous l'égide de l'Organisation mondiale des cités et gouvernements locaux unis (CGLU).