Le Maroc célèbre le 3 mai la Journée mondiale de la liberté de la presse, l'un des principes fondamentaux de l'exercice démocratique qui repose sur la liberté d'opinion et la liberté d'expression. Par Maria Laaroussi Au Maroc, la liberté de la presse est une réalité tangible, en témoigne l'ouverture de l'espace médiatique et les progrès réalisés en la matière. La célébration de la Journée mondiale de la presse constitue une occasion de s'arrêter sur ces réalisations et d'entrevoir les perspectives d'avenir. Dans une déclaration à la MAP, à l'occasion de la célébration de cette journée, M. Khalid Naciri, ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement a affirmé qu'"aujourd'hui, pour tous les organes de presse écrite ou audiovisuelle marocains, l'exercice de la profession se déploie dans une normalité encadrée par des règles qui se réfèrent aux grands standards démocratiques internationaux". La liberté d'expression, qui vient au premier rang des libertés démocratiques, est devenue désormais un exercice quotidien, a souligné M. Naciri, précisant que le Maroc a fait montre d'une "grande ouverture d'esprit, d'un grand courage et d'un grand volontarisme". Et d'ajouter qu'au Maroc, "l'espace de liberté est très ouvert, comme en atteste les dizaines de quotidiens et les centaines d'hebdomadaires et de mensuels en arabe, en français et en amazigh qui y sont publiés". En témoigne également l'essor de l'audiovisuel avec plus de 14 radios privées qui "s'expriment en parfaite liberté et permettent aux citoyens de s'exprimer librement". Le ministre a également indiqué qu'une dizaine de chaines de télévision publiques s'expriment dans la liberté la plus totale, avec des règles de fonctionnement auxquelles veille régulièrement et professionnellement la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA). Le Maroc a tourné la page d'un passé révolu, a-t-il rappelé, notant que le secteur a toutefois besoin d'un "accompagnement qui se fait avec un maximum d'objectivité, d'équilibre et d'honnêteté". Mme Amina Bouayach, présidente de l'Organisation marocaine des droits de l'Homme (OMDH) a souligné, pour sa part, dans une déclaration à la MAP, que "la liberté d'expression est un droit fondamental, parce que toute démocratie où les citoyens ne s'expriment pas, ne donnent pas leurs avis et ne réagissent pas politiquement, intellectuellement, culturellement et socialement c'est une démocratie qui n'a pas de sens". La présidente de l'OMDH a rappelé l'initiative du dialogue national "médias et société" qui se propose de plancher sur cette question, appelant tous les acteurs concernés à engager une réflexion de manière à trouver un équilibre pour un meilleur exercice de la liberté d'expression. Le 3 mai a été proclamé Journée mondiale de la liberté de la presse par l'Assemblée générale des Nations Unies en 1993 conformément à la recommandation adoptée lors de la vingt-sixième session de la Conférence générale de l'UNESCO en 1991. Cette année, le Maroc participe à la célébration de cette journée qui aura lieu à Nouakchott, autour du thème "Liberté d'information et droit de savoir, quel avenir pour le Maghreb ?", une occasion de sensibiliser les citoyens sur l'importance du droit de savoir et d'être informé pour faire avancer la transparence, la démocratie et le développement. Cette célébration se clôtura par l'annonce du lauréat du concours sous-régional d'articles sur le thème de la Journée 2010.