Le Maroc accorde une grande importance à la coopération internationale en matière de lutte contre le terrorisme par le biais de ses accords bilatéraux avec certains pays et la ratification des conventions internationales et protocoles y afférant, a souligné M. Mohamed Benalilou, magistrat chef de division des affaires pénales spéciales à la direction des Affaires pénales et des grâces. Intervenant sur le thème "Approches pratiques du renforcement de la coopération internationale en vue de lutter contre les problèmes liés à la criminalité", dans le cadre du 12ème Congrès des Nations unies pour la prévention du crime et la justice pénale, qui se tient à Salvador (au Brésil), M. Benalilou a mis en avant les efforts considérables déployés par le Maroc en vue de renforcer les mécanismes de coopération avec de nombreux pays dans la lutte contre le terrorisme, à travers l'échange d'informations, les commissions rogatoires ou l'approbation des demandes d'extradition des recherchés pour actes terroristes. Il a, en outre, rappelé le soutien du Maroc au réseau d'échange d'informations et des experts dans la lutte contre le terrorisme, comprenant des juges et des représentants du ministère public assignés aux questions de terrorisme dans certains pays européens, tels la France et l'Espagne. Conscient du danger que représente la menace terroriste pour la paix et la sécurité internationales, a-t-il poursuivi, le Maroc insiste sur la nécessité d'intensifier les efforts en vue de promouvoir et de renforcer la coopération entre Etats, organisations et agences internationales afin de faire face au phénomène sous toutes ses formes et manifestations, conformément à des modèles de loi uniformes sur la base des recommandations de l'Assemblée générale des Nations unies, du conseil de sécurité et des conventions et protocoles relatifs au terrorisme. Le Maroc a adopté des mesures législatives importantes pour honorer ses obligations internationales dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, telles la promulgation de la loi anti-terrorisme de mai 2003 et de la loi sur le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, a-t-il dit. Il a, par ailleurs, souligné la grande importance que le Maroc attache à la coopération internationale dans le domaine de la justice pénale, en adoptant plusieurs initiatives et mesures portant sur le transfert des personnes et de l'argent à travers les frontières, ce qui requiert, a-t-il estimé, l'échange d'informations au sujet des suspects et le renforcement des contrôles aux aéroports et ports pour empêcher l'infiltration de terroristes au Maroc et vers l'étranger, conformément à la résolution 1373 du Conseil de sécurité. Il a signalé, dans ce contexte, que le Maroc soumet ses rapports périodiques au Comité contre le terrorisme (CCT) du conseil de sécurité de l'ONU et donne suite aux demandes formulées par le Comité des sanctions (résolution 1267 du CS), concernant le gel des biens et des avoirs des personnes physiques et morales, dont les noms figurent sur les listes établies par le CCT.