La famille de l'étudiante marocaine, Lamia Denna, sauvagement tuée en mars 2008 à Grenade (Sud de l'Espagne), présentera un recours devant le Tribunal Suprême d'Espagne. La famille de la victime requiert de considérer ce crime comme un assassinat et non pas seulement un homicide comme cela avait été décidé par l'Audience Provinciale de Grenade et confirmé par le Tribunal supérieur de justice de la même ville. L'Audience Provinciale de Grenade avait condamné, en novembre dernier, le meurtrier de Lamia Denna à une peine de 12 ans de prison ferme et au paiement de 180.000 d'euros de dommages et intérêts à la famille de la victime. La sentence avait été prononcée après qu'un Jury Populaire ait déclaré, le 22 octobre dernier, "coupable d'homicide" le meurtrier de la jeune étudiante, l'Espagnol Manuel R.S. Dans des déclarations, rapportées vendredi par les médias, l'avocat de la famille marocaine, Francisco Mellado a expliqué la décision de présenter ce recours devant cet organe constitutionnel situé au sommet de l'organisation du pouvoir judiciaire en Espagne par le fait que le meurtrier de la jeune étudiante "a voulu accentuer, de manière délibérée, la souffrance de la victime". Ce recours cherche également à établir l'existence d'un "abus de confiance" de la part de l'assassin, a-t-il ajouté. L'Audience Provinciale de Grenade avait décidé de déclarer coupable d'homicide l'auteur de ce crime en considérant "prouvé qu'il a assené plusieurs coups de couteau dans une intention déclarée d'en finir avec la vie de la victime". Lamia Denna, une brillante étudiante en 4ème année en pharmacie, avait été sauvagement assassinée, en mars 2008, par Manuel R.S, connu des services de police pour ses antécédents dans des affaires de violence. Lors de son interrogatoire, le meurtrier avait reconnu avoir assené une vingtaine de coups de couteau à la jeune marocaine, sans expliquer les motifs. Manuel R.S effectuait, en contrepartie de sommes d'argent, de temps à autre, de petites réparations au domicile de Lamia qui vivait en colocation avec deux autres étudiantes, l'une Marocaine et l'autre Espagnole. L'assassinat de la jeune marocaine avait provoqué, à l'époque, indignation et colère parmi les étudiants, les professeurs et le rectorat de l'Université de Grenade, ainsi que parmi la communauté marocaine.