Le procès de l'affaire Lamia Denna s'est ouvert lundi. Le procureur général avait requis douze ans de prison à l'encontre du présumé assassin alors que la famille de la victime réclame vingt ans de réclusion criminelle. Le procès de l'affaire de l'assassinat de l'étudiante marocaine à la Faculté de pharmacie de Grenade, Lamia Denna, qui avait suscité un vif émoi en Espagne et au Maroc, a été entamé, lundi dans cette ville du sud de l'Espagne, selon des sources judiciaires espagnoles. Le procès a commencé avec la sélection et la constitution d'un jury populaire formé de neuf citoyens qui doivent juger, aux côtés d'un magistrat de l'audience de Grenade, le présumé meurtrier Manuel R.S, poursuivi en état d'arrestation pour l'assassinat de la jeune Marocaine, a-t-on précisé de même source. Le procureur général avait requis douze ans de prison ferme à l'encontre du présumé assassin, alors que la famille de la victime, qui assure que le crime a été commis avec préméditation et acharnement, le corps de Lamia présentant plus de 25 coups de couteau, réclame, quant à elle, vingt années de réclusion criminelle. Le présumé assassin devra aussi verser une amende de 300.000 euros aux parents de la victime, âgée de 23 ans au moment de son assassinat. Lamia Denna, une brillante étudiante en 4ème année de pharmacie, avait été sauvagement assassinée, en mars 2008, par un Espagnol sans emploi fixe et en situation économique précaire, connu des services de police pour ses antécédents dans des affaires de violence. Le présumé meurtrier, Manuel R. S, âgé de 52, avait reconnu, lors de son interrogatoire par la police, avoir assené une vingtaine de coups de couteau à la jeune Marocaine sans expliquer les motifs de son crime. Lamia et deux autres étudiantes, l'une Marocaine et l'autre Espagnole, vivaient en colocation dans un appartement du centre de Grenade et y invitaient de temps à autre Manuel dit «Manolo» à effectuer de petites réparations en contrepartie de sommes d'argent. Lamia Denna aurait été victime de sa trop grande confiance et de sa générosité, selon la police. L'assassinat de la jeune Marocaine avait provoqué indignation et colère parmi les étudiants, les professeurs et le rectorat de l'Université de Grenade (UGR).