Une convention-cadre de partenariat pour le lancement du programme de formation dans le secteur des centres d'Appel '' Call Académie'' a été signée vendredi à Casablanca. Cet accord été signé par le ministère de l'Emploi, de la Formation Professionnelle, le ministère de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologiques, l'Agence Nationale de Promotion de l'Emploi et des Compétences (ANAPEC), la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) et l'Association Marocaine de la Relation Client (AMRC). Intervenant à cette occasion, le ministre de l'Emploi et de la Formation Professionnelle, M. Jamal Rhmani a mis en exergue l'importance des centres d'appels qui représentent un potentiel très important en matière de création d'emploi et offrent des opportunités réelles aux jeunes marocains. Cet accord s'inscrit dans le cadre des recommandations du comité stratégique '' Formation'', mis en place dans le cadre du pacte national de l'émergence industrielle, qui vise à développer toute une série d'initiatives permettant d'apporter aux investisseurs et aux entreprises déjà installées des ressources humaines qualifiées. Il a, à cet égard, rappelé plusieurs actions lancées dans le cadre des stratégies sectorielles, notamment le renforcement de la capacité de formation des universités et l'accélération de leur ouverture sur l'environnement socio-économique, le développement de l'offre de formation professionnelle à travers un plan d'urgence lancé en juillet 2008 et la mise en place du programme '' Taahil'' pour une plus grande réactivité aux besoins immédiats et potentiels en ressources humaines. Concernant les centres d'appels, M. Rhmani a fait savoir que les différentes mesures de formation et d'appui à ce secteur ont permis, durant les trois dernières années, à 80 entreprises de recruter plus de 7000 bénéficiaires, pour un budget de 38,5 millions de dhs, précisant que l'accompagnement de ce secteur et celui de l'offshoring en général a été également assuré à travers la réalisation d'études prospectives au niveau des régions à forte implantation de centres d'appels (Rabat, Casablanca, Tanger et Fès).
Pour sa part, le ministre de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies, M. Ahmed Réda Chami, a mis en relief les opportunités prometteuses des centres d'appels en matière de création d'emploi, relevant que le programme de formation du "Call Académie" tombe à point nommé puisqu'il permettra de solutionner la problématique de la langue qui constituait une entrave dans le processus du développement du secteur centres d'appels. La mise en place de ce programme, a-t-il ajouté, constitue une grande réalisation dans le cadre du Pacte national de l'émergence industrielle, précisant que les métiers liés aux centres d'appel offrent d'énormes opportunités, faisant observer qu'en France, 1-er marché ciblé par ce secteur au Maroc, les centres d'appels emploient 250.000 personnes. L'objectif du gouvernement est de créer 100.000 postes d'emploi à l'horizon 2015, dans le domaine de l'offshoring en général, a ajouté M. Chami, précisant que le métier ''Relation-client'' détient une part conséquente dans ce volume d'emploi. Il a appelé, dans ce cadre, les employeurs à ouvrir des perspectives de carrières à leurs employés, ce qui, par ricochet, versera dans l'amélioration de l'image du secteur. M. Youssef Chraibi, président de l'AMRC a, de son côté, indiqué que le nombre des centres d'appels est passé de 13 centres d'appels offshore, employant 3000 personnes et générant un chiffre d'affaires inférieur à 700 millions de dhs, à plus de 250 centres de relation-clients employant plus de 25.000 personnes avec un chiffre d'affaires à l'export de 3,3 milliards de dhs en 2009. Dans son intervention, M. Mohamed Hourani, président de la CGEM, a mis l'accent sur le rôle de la formation pour satisfaire les besoins croissants des entreprises marocaines, appelant à d'autres initiatives similaires à celle faisant l'objet de cette convention, dans le but de les généraliser à tous les secteurs de l'économie nationale, d'autant plus que cette dernière se développe rapidement, ce qui nécessite une formation continue pour accompagner le processus de la croissance. De son côté, M.Kamal Hafid, directeur général de l'ANAPEC s'est félicité de la signature de cette convention qui, selon lui, traduit l'ambition pour le Pacte national pour l'émergence industrielle de faire de l'offshoring l'un des métiers mondiaux du Maroc, passant en revue, par la même occasion, le rôle de l'ANAPEC dans la promotion de l'emploi et la satisfaction des besoins des entreprises en ressources humaines qualifiées.