Le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de l'Aménagement de l'espace, M. Taoufik Hejira, a salué, jeudi à Rabat, la démarche participative qui était à l'origine de "la réussite partielle du programme de lutte contre l'habitat insalubre". Ces avancées sont atteintes grâce à la démarche participative entre les cinq partenaires: les collectivités locales, les autorités locales, les ministères concernés, les populations et les ONGs, a précisé M. Hejira, qui intervenait lors de l'atelier de clôture du "Programme d'appui sectoriel à la résorption de l'habitat insalubre au Maroc" (PASRHI), qui a été financé à hauteur de 90 millions d'Euros par l'Union européenne (UE). Le ministre, qui a loué les avancées réalisées dans ce domaine, a appelé à davantage de mobilisation pour résorber les déficits sociaux qui persistent encore. La stratégie adoptée, accompagnée de réformes institutionnelles organisationnelles et juridiques, la prise en comptes de la dimension sociale dans les projets de développement urbain et l'implication de la société civile, ont largement contribué à la réussite partielle de ce vaste programme (villes sans bidonvilles), a-t-il souligné. Cet atelier vise à faire le bilan du PASRHI qui a permis d'améliorer, d'une part, les conditions de logement d'environ 145.000 ménages et, d'autre part, la gouvernance du secteur du logement social, selon la délégation de l'UE au Maroc. Le PASRHI est un des premiers programmes d'appui budgétaire à une politique sectorielle conclut entre l'Union et le Maroc. Il a été signé en décembre 2005. L'ambassadeur de l'UE à Rabat, M. Eneko Landaburu, a qualifié de bonne la stratégie adoptée par le Maroc en matière de lutte contre l'habitat insalubre, précisant que la contribution européenne à ce programme est un soutien et une reconnaissance aux efforts déployés dans ce domaine. Le PASRHI étant clos, l'UE étudiera les modalités d'une autre collaboration avec le Maroc en matière de lutte contre l'habitat insalubre, sur la base du bilan de ce qu'a été réalisé et des propositions marocaines, a-t-il souligné. La contribution de l'UE au PASRHI, a ajouté M. Landarburu, a permis d'atteindre un certain nombre de résultats, précisant que "ce qui est essentielle c'est que nous travaillons dans la bonne direction" pour lutte contre l'habitat insalubre. Selon la délégation de l'UE au Maroc, l'Union poursuivra dans le cadre du Statut avancé, son partenariat avec le Maroc dans les secteurs sociaux, notamment pour accompagner l'insertion des politiques de la ville ancrée au territoire, répondant à une cohésion équilibrée.