"Le développement des potentialités agrumicoles du périmètre de la Moulouya dans le cadre du Plan Maroc Vert" est le thème d'une journée d'étude organisée, lundi à Berkane, par le Comité technique régionale des agrumes. Cette journée, qui s'inscrit dans le sillage des efforts déployés par les différents intervenants pour la mise en oeuvre du "Plan Maroc Vert", a été consacrée à l'étude et l'examen des moyens de développer l'agrumiculture dans le périmètre irrigué de la Moulouya pour booster la production et renforcer la compétitivité du secteur au niveau international. La situation actuelle de l'agrumiculture, le Plan Maroc vert et le contrat-programme de la filière pour la période 2009-2018, la protection intégrée des plantations, l'introduction de nouvelles variétés et les exportations des agrumes et les perspectives d'avenir, sont les principaux sujets débattus par les participants à cette rencontre. Le secteur joue un rôle socio-économique important dans le périmètre irrigué de la Moulouya puisqu'il permet de créer quelque deux millions de journées de travail par an et de dégager un revenu annuel dépassant les 550 millions de dirhams, soit plus de 25 pc du total de la valeur de la production végétale du périmètre irrigué. La plantation de près de 5.000 hectares d'agrumes à l'horizon 2020 est l'un des objectifs tracés dans le cadre du Plan Régional Agricole (PAR), selon des données de l'Office Régional de Mise en Valeur Agricole de la Moulouya (ORVMAM). Estimée actuellement à 15.900 Ha, la superficie réservée aux agrumes devra passer à 18.900 Ha en 2013 pour atteindre 19.400 Ha en 2020 (+34 pc), alors que la production devra connaître un accroissement de 134 pc passant de 200.000 T actuellement à 527.500 T en 2020. Les agrumes sont considérés aussi comme principale production exportable dans le périmètre, notamment la clémentine sans pépins qui totalise à elle seule près de 80 pc du volume des agrumes exportés. Au total, 15 projets sont programmés pour la filière des agrumes dans le cadre du PAR qui est doté d'un investissement global de 9,12 MMDH (760 MDH/an). L'évolution du tissu agro-industriel porte sur la création de trois unités de transformation, de quatre nouvelles unités frigorifiques (actuellement au nombre de 14) et de 11 stations de conditionnement (16 actuellement).