Les participants au colloque méditerranéen sur "l'émigration et l'emploi", organisé samedi par le barreau de Rabat, ont appelé les pays de la région à respecter les droits des immigrés, notamment la liberté de circulation et le droit à l'emploi. Les intervenants lors de cette rencontre, initiée à l'occasion de l'Assemblée générale de l'Union des ordres des avocats de la Méditerranée (UOAM), ont souligné la nécessité de résoudre les problématiques liées au phénomène migratoire, en particulier la traite des humains, l'émigration irrégulière et la précarité de la situation des immigrés clandestins. La Méditerranée a constitué de tout temps un espace de migration et d'échanges humains et culturels, ont noté les intervenants, appelant les pays de la rive nord à tempérer la rigidité des lois de l'immigration et à adopter des politiques équilibrées en termes de droits et d'obligations. Par ailleurs, cette rencontre a été marquée par la présentation du cadre juridique réglementant l'immigration au Maroc, ainsi que les dispositions du Code de l'emploi relatives au travail des étrangers. Vendredi, lors de l'ouverture à Rabat de l'Assemblée générale de l'Union des ordres des avocats de la Méditerranée (UOAM), le président de l'union, M. Francesco Caia, avait souligné la nécessité d'échanger les données concernant l'émigration, d'intégrer l'immigré dans les processus de développement et de respecter ces droits. Pour sa part, le ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle, M. Jamal Rhmani, a relevé l'intérêt que revêt la création de cette union, notamment par sa contribution à l'enrichissement de la réflexion sur le volet juridique de l'émigration. L'assemblée générale de l'UOAM a été consacrée à l'adoption des amendements de certains articles du statut de l'union, de son Règlement intérieur et de son plan d'action. Créée en octobre 2009 à Naples, l'UOAM est une association à but non lucratif qui a pour objectif d'encourager le respect des principes démocratiques et la défense de la dignité du citoyen.