Le Haut Commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l'armée de libération a rendu hommage à feu Mehdi Bennouna, une des figures marquantes du mouvement de la résistance nationale. Mehdi Bennouna, qui s'est éteint mardi à Tétouan, a grandi au sein d'une famille connue pour sa fidélité aux principes religieux et sa fibre patriotique, indique, mercredi, un communiqué du Haut Commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l'armée de libération. Le défunt, qui s'est instruit du savoir et de l'expérience de son père, Haj Abdeslam Bennouna, lequel fut un leader du mouvement national dans le nord du Maroc, naquit en 1918 à une époque marquée par l'éveil de la conscience nationale contre les menées du colonisateur. A son retour au Maroc, après un séjour à Naplous (Palestine) et au Caire (Egypte) où il suivit des études de journalisme, Mehdi Bennouna dirigea le journal "Al Hourrya" à Tétouan avant de s'engager dans l'action militante au sein du Parti de la Réforme Nationale (PRN). En 1947, il fonda, à New York, le Bureau de Liaison des Mouvements d'indépendance des pays de l'Afrique du nord (Maroc, Algérie et Tunisie) au sein duquel il entreprit des actions soutenues pour faire connaître la cause nationale et faire entendre la voix des nationalistes militant pour l'indépendance. De retour à nouveau au Maroc, il dirigea à Tétouan le journal Al-Oumma (organe du PRN), participa avec une élite de militants à la création de plusieurs syndicats avant d'occuper le poste de secrétaire général des syndicats du nord du Maroc. Entre 1958 et 1959, Mehdi Bennouna avait exercé en tant que conseiller chargé de la presse et des relations publiques au Cabinet royal . Rappelant le rôle du défunt dans le bénévolat, notamment au sein de la Ligue Internationale des Croix Rouges et Croissants Rouges à Genève, le Haut Commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l'armée de libération a loué la haute contribution et l'esprit patriotique du défunt. Il a souligné à ce propos l'apport inestimable du défunt au sein de la résistance, sa participation émérite au processus de protection de la mémoire nationale ainsi que sa contribution à la réalisation du premier tome de l'encyclopédie sur le mouvement national et la résistance au Maroc avec une étude intitulée "la création du Bureau du Maroc à New-York ".