Plusieurs personnalités du monde de la politique, de la culture, des médias et autres ont rendu un dernier hommage à feu Mehdi Bennouna, décédé, mardi à l'aube à Rabat, à l'âge de 92 ans des suites d'une longue maladie. Ces personnalités, qui ont accompagné la dépouille mortelle du fondateur et président directeur général de l'Agence Maghreb Arabe Presse (MAP) jusqu'en 1975, à sa dernière demeure, ont été unanimes à souligner le rôle que ce "pionnier de la presse", ce " nationaliste de première heure ", et "ce militant de l'action sociale ", a joué tant au Maroc qu'a l'étranger. Dans déclarations à la MAP, ces personnalités ont également rappelé le parcours de cet homme " exceptionnel " qui a consacré sa vie à la défense des causes nationales et contribué au rayonnement de l'image du pays à l'échelle internationale. Son frère, l'ancien ambassadeur Haj Boubker Bennouna, a exprimé, en évoquant notamment le message adressé par SM le Roi Mohammed VI à la famille du défunt, sa gratitude au Souverain pour cette Haute sollicitude royale. Ses fils Amine et Abdeslam ont, pour leur part, indiqué que la mort de leur père constitue une perte colossale pour le Maroc qui voit ainsi s'éteindre un de ses défenseurs les plus acharnés, de même que pour la presse qui perd un, pour ne pas dire, le pionnier. Pour le président de l'association Tétouan-Asmir, M. Mohamed Torres, feu Bennouna n'était autre qu'un des symboles du mouvement nationaliste et un de ses dirigeants qui, sa vie durant, n'a ménagé aucun effort pour faire entendre la voie du Maroc sur la scène internationale. Il a également mis en exergue la modestie, la droiture et la générosité qui ont toujours marqué cet homme dont l'action sociale au profit des couches défavorisées révèle son côté humaniste. Ses propos ont été relayés par le coordinateur national des programmes du Croissant rouge Marocain M. Mohamed Assouli qui a mis l'accent sur le parcours du défunt et son expérience dans le développement de l'action de l'union internationale de la croix et du croissant rouge dont il avait occupé le poste de président exécutif. Le Pr. Mustapha Bennouna, président de l'Université Abdelamlek Essadi (UAE) s'est quant à lui attardé sur le côté académicien de " cet éducateur, cet enseignant " qui s'était distingué par les brillantes conférences animées dans les universités nationales et internationales, en particulier aux Etats-Unis, en Espagne et en Amérique Latine, rappelant que l'UAE avait rendu un hommage au défunt dont un des amphithéâtres porte désormais son nom. Pour l'historien Mohamed ben Azzouz Hakim, dont l'amitié avec feu Bennouna a duré 65 ans, le défunt s'est également distingué par sa défense des causes arabes aux Nations unies. Quant aux journalistes Abdeslam Andaloussi, du syndicat nationale de la presse (section de Tétouan), et Khalid Mechbal, le monde des médias au Maroc vient de perdre un monument de la presse, une référence dans ce domaine et un défenseur de la liberté d'expression au Maroc et dans le monde arabe. Le délégué du ministère de la culture, Mehdi Zouak, a, quant à lui, souligné la contribution du défunt au rayonnement de la culture dans la ville de Tétouan, ajoutant que le défunt était l'un des fondateurs du mouvement culturel de la région, et un des ambassadeurs du patrimoine de la Colombe blanche que ce soit au niveau national ou international. Avec la disparition de feu Mehdi Bennouna, Tétouan perd une partie de sa mémoire culturelle, a-t-il poursuivi. Pour M. Abdelghafour Nasser, président du Conseil local des ouléma à Tétouan, le défunt s'est imposé durant toute sa vie dans les différents domaines consentant d'énormes sacrifices pour sa patrie. L'inhumation de feu Mehdi Bennouna a eu lieu mardi après la prière d'El-asr au cimetière Sidi El Mandri en présence de centaines de personnes dont les autorités locales à leur tète le Wali, gouverneur de la province de Tétouan, M. Driss Khezzani, des élus et autres personnalités.