Le Statut avancé accordé par l'Union européenne (UE) au Maroc reflète la place de choix qu'occupe le Royaume auprès des institutions de l'Union en tant que partenaire stratégique crédible, a souligné, lundi à Rabat, M. Mohamed Cheikh Biadillah, président de la Chambre des Conseillers. S'exprimant à l'ouverture du colloque organisé par le Parlement sur le thème du "statut avancé dans le partenariat Maroc-UE: les défis de la mise à niveau", à l'occasion de la Journée méditerranéenne, M. Biadillah a indiqué que ce statut constitue une reconnaissance au "model marocain", qui a été construit grâce aux réformes et chantiers structurants, initiés sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI. Cette dynamique, a-t-il dit, suscite l'admiration de plusieurs pays qui considèrent le Maroc comme un modèle à suivre au niveau régional et continental. M. Biadillah a souligné que le Sommet Maroc-UE de Grenade constituera une transition et un tournant décisif, qui portent plusieurs significations dans la mesure où ils sont basés sur une série de réformes politique, économique, social et dans le domaine des droits de l'Homme. Ces réformes, a-t-il indiqué, sont à la base de la prise de conscience, désormais murie, des partenaires quant à l'importance de la complémentarité, de la solidarité et de la coopération dans l'édification de la paix, de la sécurité et de la stabilité et dans la gestion de la différence de manière civilisée basée sur la connaissance de l'autre, son respect et la défense de ses intérêts légitimes. Le président de la Chambre des conseillers a indiqué que ces réformes visent à rapprocher les différents indicateurs de développement humain du Maroc de ceux de l'UE, ce qui rend possible le partenariat stratégique Maroc/UE. Le Maroc, avec son adhésion au groupe Nord-Sud, au comité de Venise et au groupe Pompidou, a accédé à un stade de coopération renforcée avec les institutions de l'UE, a estimé M. Biadillah, soulignant que le parlement a présenté une demande officielle pour bénéficier du statut de "partenaire pour la démocratie". Il a indiqué, par ailleurs, que le statut avancé s'inscrit dans le cadre de la vision du projet de l'Union pour la Méditerranée, en adoptant une approche qualitative basée sur le renforcement de la coopération et de l'intégration nécessaire pour faire face aux défis politique, sécuritaire, économique, sociaux et de développement.
Ce processus, a-t-il ajouté, vient renforcer les mécanismes visant à faire face aux facteurs d'instabilité dans la région méditerranéenne, notamment le terrorisme, le crime organisé, le trafic de drogue et des êtres humains et la migration clandestine, surtout que la région du Sahel menace la sécurité et la stabilité de l'UE et du Grand Maghreb. Concernant l'importance de la journée de la Méditerranée, M. Biadillah a indiqué que cette initiative se base sur l'engagement à mettre en oeuvre la décision de l'Assemblée parlementaire de la Méditerranée, déclarant la journée du 21 mars "journée de la Méditerranée", la conviction du parlement marocain de l'importance de la dimension méditerranéenne pour le Royaume et la nécessité de poursuivre le renforcement des relations Maroc-UE. Cette initiative, a ajouté M. Biadillah, vise à sensibiliser davantage les parlementaires à l'importance du dialogue entre les civilisations et les religions, au service de la paix et de la stabilité dans la région, et renforcer la confiance entre ses peuples, comme base de coopération et de complémentarité. Et d'ajouter que les parlementaires méditerranéens partagent le souci de relever les défis sécuritaires et environnementaux, surtout que plusieurs foyers de tension persistent encore dans le bassin méditerranéen, notamment le conflit israélo-palestinien et celui du Proche-orient en général. L'ouverture du colloque sur "le statut avancé dans le partenariat Maroc-UE: les défis de la mise à niveau" a été marquée par la présence de membres du gouvernement, de diplomates européens, d'acteurs de la société civile et d'universitaires.