Le nouveau directeur exécutif du centre régional africain de technologie (CRAT), le Marocain Abderrahim Doumar se rendra, le 23 mars courant au Maroc, pour une visite de travail axée sur le développement de la coopération scientifique au service du développement en Afrique à travers cet établissement qui compte 31 pays membres. Durant cette visite, M. Doumar aura des entretiens avec plusieurs responsables marocains de différents secteurs. Outre le renforcement de la coopération dans les domaines de la recherche scientifique, figure aussi au programme de cette visite, des concertations relatives à la prochaine réunion des Organes directeurs du CRAT prévue du 21 au 26 juin prochain à Malabo en Guinée Equatoriale, indique-t-on auprès du siège du CRAT à Dakar. A l'ordre du jour de la rencontre de Malabo, figurent notamment, la réunion du Comité Exécutif du Centre, la session extraordinaire du Conseil des ministres et un forum ministériel sur "Les industries des Biocarburants, des mines, du pétrole et développement durable en Afrique". La visite au Maroc, comme dans d'autres pays membres du CRAT, sera aussi l'occasion d'aborder la question des contributions des Etats-membres, pour mobiliser l'appui nécessaire à cet établissement africain d'atteindre ses objectifs d'impulsion, de diffusion et de coordination dans le domaine de la science et de la technologie au service du développement du continent, indique M. Doumar. Durant son séjour de travail au Maroc, le directeur du CRAT prévoit des visites dans plusieurs établissements de l'enseignement supérieur pour des échanges en matière de la recherche scientifique et son apport au besoins du développement des secteurs industriels. Il s'agit notamment du Centre National pour la Recherche Scientifique et Technique (CNRST), les Unités d'Appui Techniques à la Recherche Scientifique (UATRS), l'Institut Agroalimentaire et Vétérinaire Hassan II de Rabat, la Faculté des Sciences de Rabat et l'Ecole supérieure de l'Agroalimentaire.
"Avec les autorités académiques des structures visitées, l'on procèdera à des échanges de vues sur la nécessité pour les universités et autres centres de recherche, de créer un lien indéfectible entre la recherche et l'industrie qui fait de l'université un pôle de développement économique", explique M. Doumar. "Les universités africaines et les centres de recherche ne sont pas encore suffisamment impliqués dans le processus de création de richesse à travers la valorisation des résultats de la recherche, risquant ainsi d'être laissés en rade dans le contexte de la mondialisation", affirme-t-il à ce sujet. Durant ces contacts, il s'agit aussi d'identifier avec les responsables marocains des établissements d'enseignement supérieur et de la recherche scientifique de nouvelles pistes de collaboration. Sont particulièrement visés les domaines de l'agroalimentaire et biotechnologie, les énergies nouvelles et renouvelables, l'environnement et le développement durable, en plus des technologies de l'information et de la communication, précise le directeur du Centre. Le CRAT, une organisation autonome créée en 1977 par 31 pays membres sous l'égide de la Commission Economique des Nations Unies et l'Organisation de l'unité Africaine (OUA), a pour mission d'offrir aux pays membres un instrument d'impulsion des capacités et stratégies technologiques, tant au niveau national que régional, afin de promouvoir un développement intégré et durable au niveau du continent africain. Pour ce faire, le CRAT bénéficie de l'appui de plusieurs états membres et de divers partenaires au développement intervenant au niveau financier, comme le PNUD, le Fonds de l'OPEP pour le développement, la Fondation CARNEGIE de New York, la DADEA. Au niveau technique, le Centre compte plusieurs partenaires de grande notoriété, comme la CEA, l'ONUDI, l'Unesco ou encore la FAO. Après études et évaluation des besoins technologiques, le CRAT a réalisé plusieurs unités pilotes et mis en oeuvre divers programmes opérationnels dans les pays membres. Des programmes essentiellement axés sur les domaines prioritaires de l'alimentation, des énergies renouvelables (solaire, biogaz, éolienne) et des biens d'équipements. Les actions du Centre portent essentiellement sur l'information et la documentation technologique, la recherche-développement, la vulgarisation technologique, la formation et le renforcement des compétences des ressources humaines, en plus de services et conseils consultatifs.