Les milieux ayant critiqué l'expulsion par le Maroc d'évangélistes et relayé des allégations mensongères à son endroit, ne relèvent pas des églises officielles mais appartiennent à des organisations à relents prosélytes, a affirmé le ministre de la communication, porte-parole du Gouvernement, M. Khalid Naciri. "Nous avons accueilli avec satisfaction la réaction des églises présentes au Maroc qui exercent leurs activités en toute légalité. Celles-ci ont exprimé leur refus et leur condamnation de ces actes", a indiqué le ministre qui intervenait dans le cadre de l'émission +Le Maghreb en une semaine+, diffusée dimanche soir par la chaîne Médi1Sat. Faisant part de son étonnement suite à "la réaction irritée de certains pays qui se devaient plutôt de soutenir le Maroc, un Etat d'ouverture, de démocratie, de tolérance et de cohabitation entre les religions", M. Naciri a rappelé qu'il s'agit "d'actes de prosélytisme avérés et flagrants". Le Royaume a opté pour la mise en branle de la procédure administrative afin de traiter diligemment ce dossier, conformément aux lois en vigueur dans les pays démocratiques, a-t-il dit. "Ces évangélistes ont été expulsés pour leurs actes contraires à la loi et attentatoires aux sentiments des citoyens et à la quiétude spirituelle" du Royaume, a ajouté le ministre, affirmant que le gouvernement marocain a agi sur la base d'investigations et de plaintes formulées par les citoyens. M. Naciri a, de même, indiqué que "les critiques virulentes, tapageuses et dénuées de toute objectivité, formulées à l'égard du Royaume, nous ont attristés parce qu'elles étaient injustes et ne reflétaient pas la réalité, dans toute sa simplicité, à savoir que le gouvernement est tenu, conformément à la constitution, de garantir la sécurité spirituelle et de protéger la religion officielle: L'Islam". Il a, à cet égard, rappelé que la constitution marocaine souligne également la nécessité de respecter les autres religions et les pratiques religieuses, et impose au gouvernement marocain de s'opposer aux velléités de déstabilisation spirituelle ou atteinte au statut des églises reconnues. Et d'affirmer que "le comportement de ces évangélistes est contraire à l'éthique, en ce sens qu'il révèle une attitude opportuniste aux antipodes des crédos professés par les religions monothéistes que nous respectons", soulignant que ces personnes "ont porté atteinte à la sécurité spirituelle d'enfants en bas âge (-10 ans), sous couvert d'actions de bienfaisance au sein d'un orphelinat". Tous les pays démocratiques du monde interdisent ce genre d'atteintes aux citoyens, à fortiori lorsqu'il s'agit d'enfants, a-t-il dit, ajoutant que le Maroc est un pays immunisé au plan de la sécurité spirituelle, et nul ne peut menacer ses constantes et ses fondements islamiques, embrassés par les Marocains depuis toujours. Le ministre a, par ailleurs, indiqué que le Sommet Maroc-UE de Grenade ouvre de nouvelles perspectives pour les relations entre le Royaume et l'Union européenne, et confirme que le statut avancé obtenu en 2008 par le Maroc, "n'était pas un geste de complaisance ni un cadeau de l'UE, mais une reconnaissance des pas de géant franchis par le Royaume en vue d'harmoniser la pratique politique et institutionnelle du Royaume avec celle de l'UE, ce qui l'a qualifié à obtenir un statut dont nul autre pays non européen n'a eu encore accès ".