Avec un peu de chance, Abdelati Iguider, coiffé sur le fil par l'Ethiopien Deresse Mekonnen en finale du 1500m, samedi à Doha, aurait pu offrir au Maroc une médaille d'or aux Championnats du monde d'athlétisme en salle. -(DNES: Ahmed Khalis)- Ce "ratage" n'a pas manqué de susciter plusieurs interrogations parmi les observateurs, surtout que les deux athlètes marocains en lice, Iguider et Amine Laalou, ont largement dominé leurs séries de qualifications. Pour certains, la cause réside dans la manière de gérer la course. Une thèse défendue par Said Aouita, qui estime que la victoire aurait été largement à la portée si les Marocains avaient bien négocié cette finale. D'autres, en revanche, imputent cet échec au contact qui s'est produit entre Laalou et l'Ethiopien Mekonnen. Mais la médaille d'argent est considérée, par plusieurs comme "un résultat positif" qui enrichit le palmarès du Maroc et émet des signaux rassurants quant à l'avenir de l'athlétisme national. Dans leur quête du métal précieux, Iguider et Laalou n'étaient pas seuls, puisqu'un public enthousiaste composé des membres de la communauté marocaine établie au Qatar était là pour les soutenir. Le palmarès mondial du Maroc dans le 1500 m en salle compte désormais quatre médailles, deux en or remportées par Hicham El Guerrouj (1995 et 1997) et une de bronze par Abdelkader Hachlaf (2001), en plus de l'argent d'Iguider. Au terme de cette journée, le Maroc occupe la 13è place du classement général (11 pts), dominé par les Etats-Unis (83 pts), qui comptent huit médailles (4 d'or, 2 d'argent et autant de bronze). Le dernier espoir d'une médaille supplémentaire reste Hicham Bellani, qui disputera dimanche la finale du 3000 m.