Le Maroc est mieux placé que la plupart des pays en termes de potentiel d'énergie renouvelable, indique le think-tank britannique, Oxford Business Group (OBG), soulignant les efforts consentis par le Royaume pour le développement du secteur. Le gouvernement marocain a mis en oeuvre un programme national d'une valeur de 6,6 milliards d'euros visant à augmenter drastiquement la production d'énergie solaire et à accroître ainsi le potentiel d'exportation dans ce domaine, note le groupe londonien dans une analyse parvenue à la MAP. Cinq centrales d'énergie solaire doivent être construites d'ici 2020, observe le think-tank. "Nous commencerons par l'offre de la centrale d'Ouarzazate et les autres suivront une à une", a souligné la ministre de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement, Mme Amina Benkhadra, cité par OBG. Une fois que les cinq centrales seront opérationnelles, elles devraient satisfaire 20 pc des besoins du pays, indique le groupe, soulignant l'intérêt que suscitent ces projets auprès des grandes compagnies internationales. "L'entreprise espagnole Abengoa joue le rôle d'éclaireur pour ce qui est des contrats dans le domaine du solaire au Maroc, mais il semble que plusieurs sociétés internationales, y compris Siemens, soient intéressées par les projets", indique la même source. "Le Maroc est ouvert à toutes sortes de partenariats du moment que les entreprises étrangères peuvent apporter de l'expertise, de la technologie et du savoir-faire", explique, dans ce sens, Mme Benkhadra, ajoutant que le Maroc cherche à établir des partenariats publics et privés, ainsi que nationaux et étrangers. "L'appel de la ministre a été parfaitement entendu", relève OBG, ajoutant que le gouvernement japonais a signé un contrat de 5,4 millions d'euros en janvier 2010 pour participer à la construction, à Assa-Zag au Maroc, de ce qui sera la plus grande centrale photovoltaïque d'Afrique. "Le climat du Maroc et les vastes étendues du Sahara attirent l'attention du monde entier, qui essaie par tous les moyens de se défaire de sa dépendance à l'égard du pétrole", souligne le think-tank, rappelant que des entreprises du Maroc, de Tunisie, d'Espagne, de France et d'Italie font partie maintenant du projet Desertec, qui vise à fournir de l'énergie solaire, produite au Sahara à l'aide de paraboles solaires, à l'Europe. Citant la German Aerospace Center Industrial Initiative, OBG indique que "moins de 0,3 pc du désert nord-africain serait nécessaire pour produire toute l'électricité et toute l'eau dessalée dont l'Europe a besoin". Ce projet, évalué à 293,7 milliards d'euros, devrait compter pour 15 pc de la consommation énergétique européenne d'ici 2050, indique le groupe, avant de conclure que le Maroc "aura sans doute un rôle à jouer dans la politique énergétique à venir".