L'ambassadeur de la République française au Maroc, M. Bruno Joubert a affirmé que le plan d'autonomie proposé par le Maroc constitue "un pas en avant important vers le règlement du contentieux" du Sahara, soulignant que la France, en tant que membre permanent du Conseil de sécurité, "continuera d'oeuvrer en faveur d'une solution politique, seule apte à offrir une issue à la situation actuelle". Dans un entretien publié, lundi, par le quotidien +Le Matin du Sahara et du Maghreb+, M. Joubert a déclaré que le Maroc "a fait des efforts sérieux et crédibles", ajoutant que la France, qui l'encourage à persévérer sur cette voie, "ne négligera aucune piste permettant d'aller de l'avant, considérant que l'initiative marocaine offre un cadre et des perspectives sérieuses". Evoquant les relations maroco-françaises, M. Joubert a souligné que ces relations sont fondées "sur des liens d'amitié anciens entre nos deux nations comme entre nos deux peuples, des relations fortes, modelées, notamment, par une histoire commune, mais aussi par une imbrication sans pareil de nos populations respectives". "Cette relation, exceptionnelle par sa densité, doit être mise au service de l'ambition du développement qui caractérise la politique conduite par votre pays, sous l'impulsion de SM le Roi Mohammed VI", a poursuivi l'ambassadeur français, soulignant que "la France souhaite accompagner les grandes réformes structurelles engagées par le Royaume". "Cette volonté d'accompagner ces réformes sera d'autant plus ferme qu'en cette période d'après-crise il est important que +le couple franco-marocain+ se montre à la hauteur des défis économiques et sociaux qui l'attendent", a-t-il ajouté. S'agissant de l'Union pour la Méditerranée, M. Joubert a indiqué que le Maroc "a fait le choix d'un ancrage stratégique à l'Europe", ajoutant que le Maroc et la France, "forts de leur partenariat, et partageant une relation exceptionnellement dense, sont en mesure de contribuer efficacement au développement de l'espace euro-méditerranéen". "Malgré les obstacles, l'Union pour la Méditerranée reste un projet porteur de sens, qui doit contribuer à faire de l'espace euro-méditerranéen un espace de paix, de stabilité et de prospérité pour les peuples des deux rives", a-t-il estimé.