L'impact de la crise économique internationale sur le Maroc est "très limité", en raison notamment d'une situation macroéconomique "solide" et "stable", a souligné, mardi à Washington, le chef de mission du Fonds monétaire international (FMI) pour le Maroc, Mark Lewis. Le secteur financier dans le Royaume est "très sain", étant peu exposé aux marchés de capitaux internationaux, a indiqué M. Lewis, lors d'une conférence téléphonique au sujet des concertations annuelles au titre de l'Article IV avec le Maroc. Selon le responsable au FMI, les politiques entreprises par les autorités notamment budgétaires et monétaires ont été "appropriées, ciblées et prises à temps", contribuant ainsi à juguler les effets négatifs de la crise internationale. Le bilan de "la campagne agricole historique" a également permis de soutenir l'activité économique et le revenu réel de la population. S'agissant des perspectives pour l'année en cours, M. Lewis estime que les politiques annoncées par les autorités marocaines sont "très appropriées". Il a, par ailleurs, relevé que le Maroc a fait beaucoup de progrès au cours des dernières années en matière de réduction de la pauvreté et d'amélioration des services sociaux. D'après une note d'information publiée la semaine dernière, à l'issue des consultations bilatérales au titre de l'article IV, le Maroc a fait face à la crise mondiale "à partir d'une position solide", grâce à l'ensemble des réformes macroéconomiques et structurelles menées au cours de la dernière décennie. Les auteurs du document notent que la préservation de la stabilité macroéconomique grâce à une politique budgétaire saine est essentielle, saluant la détermination des autorités marocaines de reprendre leurs efforts de consolidation budgétaire de manière progressive à compter de 2011. L'Institution de Bretton Woods a relevé, par ailleurs, que le régime actuel de rattachement du taux de change "a bien servi le Maroc". Le FMI souligne aussi qu'il demeure essentiel de poursuivre les réformes structurelles pour stimuler la croissance, accroître la compétitivité et améliorer les indicateurs sociaux. En vertu des dispositions de l'article IV de ses statuts, le FMI procède, en général tous les ans, à des consultations bilatérales avec les pays membres. Une mission des services du Fonds se rend dans le pays, recueille des données économiques et financières, et s'entretient avec les responsables de l'évolution et des politiques économiques du pays, et rédige à terme un rapport qu'elle soumet à l'examen du Conseil d'administration, la plus haute instance de décision du Fonds.