La directrice générale de la Banque Mondiale (BM), Mme Okonjo-Iweala a annoncé, vendredi soir à Dakar, que plus de 30.000 familles sont à reloger dans la capitale sénégalaise suite aux fortes inondations de septembre dernier. L'étude lancée par la représentation de la BM a recensé jusqu'à présent plus de 30.000 familles à reloger dans des zones habitables suite aux inondations du dernier hivernage (saison des pluies), a-t-elle dit, lors d'une conférence de presse au terme d'une visite de travail au Sénégal. "L'étude est en train de déterminer les options de solutions appropriées. Mais l'idée, c'est de placer les gens dans des zones habitables en vue de s'assurer des solutions durables", a précisé à ce sujet Habib Fétini, chef des opérations de la BM en poste à Dakar. "On va réhabiliter des infrastructures publiques qui étaient affectées par les inondations. Sur le long terme, on va déterminer, avec le gouvernement, les travaux et le programme que l'on va entreprendre au profit de ces familles dont les maisons étaient ou sont encore sous les eaux", a-t-il expliqué. En visite à Dakar depuis jeudi, la directrice générale de la BM a visité, vendredi, deux écoles encore submergées par les eaux dans un quartier de la banlieue de Dakar. Selon les données de la BM, plus de 300.000 personnes sont régulièrement affectées par les inondations en période d'hivernage. Le problème concerne particulièrement de vastes quartiers populaires de la banlieue de la capitale, bâtis de façon anarchique sur des zones inondables. A cause de plusieurs années de sécheresse, des zones marécageuses à la périphérie de Dakar ont été asséchées, offrant ainsi un foncier non viabilisé aux milliers de familles qui quittaient leurs villages pour venir s'installer en ville. Avec les précipitations de ces dernières années, des quartiers entiers se retrouvent régulièrement submergés par les eaux des pluies. En septembre dernier, la BM avait contribué financièrement au déploiement d'un plan ORSEC. Les opérations consistaient notamment à évacuer les eaux et trouver des abris provisoires pour des centaines de familles dakaroises.