le Maroc a affiché, en 2009, une croissance "bien supérieure à la moyenne des pays émergents", hors Chine et Inde, et prévoit une activité "soutenue" en 2010, selon la Compagnie française d'assurance pour le commerce extérieur (Coface). Dans son évaluation du "risque pays", maintenu à la note A4, l'assureur-crédit à l'exportation pour le compte de l'Etat et des entreprises en France, souligne la "stabilité politique" du Maroc qui restera "attractif" pour les Investissements directs étrangers (IDE) appelés à "progresser à l'avenir". Les experts de cet organisme tablent également sur un "rebond" des recettes touristiques et des transferts de marocains expatriés, ainsi que "le maintien" des exportations de textiles à haute valeur-ajoutée. La demande interne "restera dynamique" alors que le secteur bancaire marocain qui n'a pas été exposé à la crise financière internationale demeure "solvable et liquide", relève la Coface, notant que les dépenses publiques dans les infrastructures (+11 pc) resteront le "principal moteur de la croissance". L'Etat marocain est, en effet, "engagé dans un effort de modernisation" des différents secteurs de l'économie. Il s'emploie notamment à "promouvoir le développement social à travers l'extension du parc de logements sociaux, souligne la Coface. Sur le plan fiscal, note la fiche "Risque pays", les marges de manÂœuvres accumulées au cours des dernières années "permettront à l'Etat de continuer à mener en 2010 une politique contra-cyclique. Toutefois, la gestion active de la dette devrait permettre de poursuivre l'effort de réduction de dette". En dépit des déficits sociaux, notamment le chômage des jeunes diplômés, le Maroc jouit de la "stabilité politique", affirme la Coface, ajoutant que son gouvernement bénéficie d'un "large soutien de la population. Les efforts très importants consentis en matière de dépenses sociales y contribuent, même si la persistance de la bureaucratie en réduit quelque peu l'efficacité", selon la même source. La compagnie a maintenu la notation "A4" pour le Maroc, signe qu'il n'a pas été affecté par la crise. Cette catégorie signifie que le risque pays est jugé satisfaisant et où, techniquement, la "probabilité moyenne d'un défaut de paiement reste acceptable". La Coface, longtemps établissement public, est actuellement filiale du groupe financier Natixis. La compagnie assure la gestion des garanties publiques à l'exportation pour le compte de l'Etat français et conseille les entreprises dont plus de 200 groupes mondiaux, pour la gestion du risque.