Le 14è festival de Fès de l'art du Madih et du Samaa s'est achevé, le week-end dernier, avec des prestations interprétées avec brio par deux troupes venues de Taza et Ouazzane. Dirigés par les maîtres Ahmed Slimani (ensemble de la ville de Taza) et Thami Al Harrak (ensemble Assafa Ouazzane), les deux groupes ont offert au public, lors de la cérémonie de clôture, un florilège de leurs plus beaux chants sacrés. Dans un climat empreint de sérénité et de recueillement, le grand public s'est ainsi délecté à coeur joie, durant trois jours, des chants religieux soufis lors de ce festival initié par la commune urbaine de Fès. Cette 14è édition a été également caractérisée par la programmation, à l'occasion des festivités du Moussem du Saint vénéré Moulay Idriss Al Azhar, des veillées de "Dikr" et des chants religieux soufis, qui ont eu lieu dans nombre de zaouïas, connues pour leur rôle important dans la diffusion et l'épanouissement du soufisme et du madih. Cette manifestation artistique a été rehaussée par l'organisation d'un concours d'excellence au profit des associations et groupes de jeunes, outre un colloque sous le signe "le réveil spirituel et la problématique de la préservation du patrimoine du Madih et Samaa". Selon les organisateurs, ce festival, considéré parmi les événements culturels majeurs tenus dans la cité Idrisside, vise en premier lieu à préserver et promouvoir l'art du Madih et du Samaa qui fait partie intégrante du patrimoine religieux et culturel marocain.