Le 14-ème Festival de l'art du Madih et du Samaa s'est ouvert, jeudi soir à la grande salle du complexe culturel Al-Houria à Fès, par des chants de troupes nationales représentant les villes de Rabat et de Casablanca. En animant de la plus belle manière la première soirée de cette 14-ème édition, placée cette année sous le signe "le réveil spirituel et les arts du chant religieux", l'association "Al-Assala du madih et du Samaâ " de Rabat et les "madihines" de Casablanca ont réussi à porter le message du festival dont le but est de revaloriser et préserver cet art authentique profondément enraciné dans la culture marocaine. Dirigées par les maîtres, Mouhssine Naourache (Rabat) et Abdelmajid Souiri (Casablanca), les deux troupes ont gratifié un public connaisseur de leurs oeuvres et répertoires inspirés d'un art ancestral. Au programme de cette édition, des veillées de "Dikr" ainsi que des chants religieux soufis, qui auront lieu dans nombre de zaouïas, connues pour leur rôle important dans la diffusion et l'épanouissement du soufisme et du madih. Cette manifestation, dont l'organisation coïncide avec les festivités du Moussem de Moulay Driss Al Azhar, fondateur de la ville de Fès, sera en outre marquée par l'organisation d'un concours d'excellence au profit des associations et groupes de jeunes opérant dans le domaine du madih et samaa. Un colloque sur le thème "le réveil spirituel et la problématique de la préservation du patrimoine du madih et samaa" figure aussi au menu de ce festival. Organisé par le Conseil de la ville de Fès dans le cadre de ses activités culturelles, le festival du madih et samaa a pour objectif principal de préserver et de promouvoir ces arts, qui font partie intégrante du patrimoine religieux et culturel marocain.