Le Maroc s'est dit fermement convaincu, vendredi à New York, de voir le Traité d'interdiction complète des essais nucléaires (TICEN) jouer un "rôle clé" dans le renforcement du régime de non prolifération et de désarmement, une fois entré en vigueur. Le Royaume, qui a "toujours apporté un soutien sans faille à ce Traité, reste fermement convaincu qu'une fois entré en vigueur, le TICEN jouera un rôle clé dans le renforcement du régime de non prolifération et de désarmement et en tant qu'instrument de confiance aux multiples applications civiles telles que la prévention des tsunamis et des catastrophes naturelles", a affirmé le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Taib Fassi Fihri, à l'issue de deux ans de coprésidence avec la France de la 6è conférence, en vue de faciliter l'entrée en vigueur du TICEN. Le ministre s'est félicité de "voir que le TICEN se rapproche de l'universalisation avec 155 Etats Parties et 182 signataires, ce qui nous conforte, a-t-il dit, dans notre objectif de voir le Traité jouir aujourd'hui d'un soutien de plus en plus grand de la part de la communauté internationale". Le Maroc et la France ont entrepris, durant ces deux dernières années, de nombreuses démarches officielles, aux niveaux multilatéral, régional et bilatéral, en vue d'accélérer le processus de ratification du TICEN, a fait observer le ministre. Au moment où "nous passons le relais de deux ans de coprésidence de la Conférence sur la facilitation de l'article XV" a dit M. Fassi Fihri, le Maroc estime que la communauté internationale ne peut se permettre aujourd'hui, "d'ignorer les appels multiples pour l'élimination" des armes de destruction massive, particulièrement les armes nucléaires. La Suède et le Mexique co-présideront la 7è Conférence du TICEN. Et le ministre de dresser le bilan de deux ans de coprésidence de la 6ème Conférence, au cours de laquelle, les deux coordinateurs ont adopté une stratégie globale, inclusive basée sur le partenariat et la transparence à travers la tenue d'une série de consultations informelles avec les Etats signataires, à Vienne, et dont le potentiel de ratification était possible. Ce travail "passionné" a été rendu possible grâce à la "conviction partagée" entre le Maroc et la France quant à la place particulière du Traité dans l'architecture du désarmement et de non prolifération et son rôle dans la préservation de la paix et la sécurité internationales, a conclu le ministre.