Le film "Sur la planche" de la réalisatrice marocaine Leïla Kilani ouvrera, jeudi soir à Paris, "Le Printemps du Cinéma Arabe", a-t-on appris auprès des organisateurs de ce nouveau rendez-vous cinématographique de la capitale française dédié aux révolutions arabes. Ce film, projeté cette année dans le cadre de la Quinzaine des réalisateurs du prestigieux festival international du cinéma de Cannes, visant à faire découvrir les films de jeunes auteurs et de saluer les oeuvres de cinéastes reconnus, relate l'histoire de quatre jeunes filles marocaines d'une vingtaine d'années, "l'histoire d'une fraternité entre une jeune bande qui travaille et traverse Tanger, de l'aube au crépuscule". "Les révolutions arabes ne se sont pas faites en un printemps. Cette génération-là, c'est ma génération. Il y a une communauté de comportements, un refus de l'aliénation de l'individu, telle qu'on la subit depuis 40 ans", écrit Leila Kilani au sujet de sa participation au "Printemps du Cinéma Arabe". D'autres films marocains seront projetés lors de cette manifestation cinématographique qui se poursuivra jusqu'au 18 septembre, dont "Elles, confessions nocturnes" de Ferdaous Aït Laghdir et "Wanted" de Ali Essafi. Conjoncture oblige, la programmation du festival comprend également des créations en provenance de la Tunisie, de l'Egypte, de la Syrie, du Yémen et des pays du Golfe, secoués par "le printemps arabe". Il s'agit de "films tournés pendant les révolutions de l'hiver dernier et d'autres précurseurs des récents soulèvements", précisent les initiateurs. La projection de ces oeuvres, qui aura lieu au Cinéma La Clef, sera suivie de débats avec les réalisateurs invités à cette occasion.