La 136ème session ordinaire du conseil de la Ligue arabe a ouvert, mardi au Caire, ses travaux au niveau des ministres des Affaires étrangères. Intervenant à l'ouverture de cette réunion à laquelle participe M. Taieb Fassi Fihri, ministre des Affaires et de la Coopération, le chef de la diplomatie qatarie, Cheikh Hamad Ben Jassem, dont le pays assure la présidence de cette session, a déploré les atermoiements d'Israël concernant le processus de paix. Il a, à cet égard, souligné que la réalisation d'une paix juste et globale est tributaire d'un retrait complet d'Israël de tous les territoires occupés en 1967 et l'instauration d'un Etat palestinien avec Al Qods comme capitale. Le ministre a plaidé pour une position ferme à l'égard d'Israël afin qu'il respecte la légalité internationale, relevant l'importance de la décision arabe de s'adresser à l'ONU pour obtenir une reconnaissance internationale de l'Etat palestinien. Dans le même ordre d'idées, il a appelé les Palestiniens à veiller à la mise en oeuvre des dispositions de l'accord de réconciliation, conclu au Caire. Revenant sur la situation en Syrie, le ministre a appelé à l'arrêt de la violence et au recours au dialogue, relavant l'importance de la dynamisation de l'initiative proposée par la Ligue arabe pour trouver une solution à cette crise. Cette réunion débattra de 22 points concernant des questions portant notamment sur l'action arabe commune dans les domaines politique, sécuritaire, économique et juridique. Les derniers développements de la situation dans plusieurs pays arabes seront au centre de cette réunion. La réunion portera aussi sur les actions arabes pour permettre une reconnaissance internationale à l'ONU de l'Etat de Palestine sur les frontières de 1967, le soutien au budget de l'autorité nationale palestinienne, la colonisation, les réfugiés et le rapport du bureau arabe de boycott d'Israël. Cette session ordinaire se penchera de même sur des points portant sur la solidarité avec le Liban, la situation en Irak, le soutien à la paix et au développement au Soudan, les derniers développements en Somalie et en Corne d'Afrique et le conflit érythro-Djiboutien. L'ordre du jour comprend aussi des points concernant le rejet des sanctions américaines unilatérales imposées à la Syrie, la sécurité hydrique, le pillage par Israël des ressources en eau dans les territoires arabes occupés, ainsi que les moyens de lutter contre le terrorisme international. La rencontre porte également sur les dangers que représentent l'arsenal nucléaire et des armes de destruction massive israéliennes pour la sécurité arabe, et sur le développement de l'utilisation pacifique de l'énergie atomique dans les pays arabes.