L'agence espagnole "EFE" semble faire dans "le populisme", particulièrement en ce qui concerne les positions du Royaume du Maroc, écrit jeudi le quotidien Al Ittihad Al Ichtiraki. Réagissant à la dépêche de l'agence ibérique signée de son chef de bureau à Rabat, Javier Otazu sur la position du Maroc quant à la situation en Libye, le quotidien rappelle qu'"après le scandale de la photo de l'enfant palestinien", EFE revient à la charge avec un papier analyse aux relents d'une surenchère gratuite au sujet du soutien des mercenaires du polisario au régime du colonel déchu dont la presse marocaine s'est faite l'écho, une position que l'auteur motive tantôt par "la tentative du Maroc de bénéficier d'un soutien dans le dossier du Sahara", tantôt par "l'obligation de Rabat de se plier aux ordres de la France et des Etats Unis" en appuyant le Conseil national de transition libyen (CNT). Al Ittihad Al Ichtiraki affirme que le journaliste espagnol s'est livré dans son entreprise hasardeuse et visiblement concoctée sans le moindre souci déontologique, à un réquisitoire contre le Maroc, s'inspirant en cela de ce qu'écrit quotidiennement la presse d'Alger et citant des sources diplomatiques algériennes accréditées à Rabat sous couvert de l'anonymat". Pour le quotidien, le journaliste espagnol qui était plus enclin à faire dans la propagande antimarocaine en vue d'une large diffusion dans son pays et en Amérique latine, devait approfondir ses recherches pour remonter aux raisons qui étaient derrière le conflit entre le CNT libyen et la présidence algérienne, afin d'éclairer le lecteur et lui montrer que ce conflit n'a rien à voir ni avec le Maroc, ni avec la question du Sahara et de "s'épargner ainsi l'effort de s'entêter à prendre la défense du polisario en affirmant que ce dernier ne pouvait soutenir les milices de Kadhafi vu que les relations entre les deux parties étaient interrompues depuis longtemps". Et le journal de s'interroger sur les raisons qui expliquent "les dérives professionnelles" de l'agence EFE qui trouvent leur essence, selon Al Ittihad Al Ichtiraki, dans "les desseins stratégiques de Madrid qui veulent que le Maroc ne peut aspirer à aucun positionnement régional et que l'Espagne est la seule habilitée à le faire pour préserver ses intérêts colonialistes dans les zones spoliées dans le nord du Maroc".