Un responsable militaire tunisien a salué "la noble mission humanitaire" menée à la frontière tuniso-libyenne à travers un hôpital de campagne prodiguant des soins aux réfugiés ayant fui la violence en Libye, depuis mars dernier. Le staff médical et paramédical des Forces armées royales (FAR) "a gagné la confiance" des réfugiés libyens et d'autres nationalités et l'ensemble des acteurs sur le terrain, notamment les autorités tunisiennes et les organisations internationales, a déclaré à la MAP le colonel-major Mokhtar Ben Nasr, porte-parole du ministère de la Défense nationale. Depuis son installation dans le camp de Choucha situé au poste frontalier de Ras Jdir, (520 km au sud de la capitale tunisienne), le personnel marocain "accomplit des actions humanitaires louables", a indiqué le responsable, rappelant la visite effectuée par le ministre de la Défense tunisien Abdelkrim Zbidi à l'hôpital militaire marocain où il s'est enquis des services qu'il assure aux réfugiés ainsi que des équipements, installations sanitaires et compétences médicales dont il dispose. A Zarzis, à 70 km au nord de Ras Jdir, où il était initialement établi avant son transfert à Choucha, l'équipe médicale des FAR avait, déjà, développé des liens de confiance et de coopération avec tous les intervenants, a souligné le colonel-major. Il a fait remarquer que les soins dispensés par l'hôpital ne profitent pas seulement aux réfugiés libyens, mais aussi aux familles tunisiennes et aux centres de santé régionaux. Composé d'une centaine de médecins pluridisciplinaires, infirmiers et assistants, l'hôpital militaire marocain offre des soins médicaux à plus de 100 patients par jour. Jusqu'à présent, ce sont plus de 35.000 patients qui en ont bénéficié, selon des sources de l'hôpital. D'une capacité de 20 lits, l'hôpital comporte un service de réanimation, un bloc opératoire, un bloc d'accouchement, un laboratoire d'analyses et un autre de radiologie, une pharmacie et une ambulance équipée. Son staff compte, entre autres, des réanimateurs, obstétriciens, pédiatres et psychiatres. Il travaille en collaboration avec les autorités militaires et médicales tunisiennes, ainsi qu'avec les organisations humanitaires internationales actives sur les frontières tuniso-libyennes. Dès l'éclatement du conflit en Libye et le début d'affluence des réfugiés libyens sur le territoire tunisien, le Maroc, sur Hautes instructions royales, a dépêché à destination du sud tunisien une aide humanitaire consistant en médicaments et équipements médicaux pour aider les autorités tunisiennes à gérer la situation des réfugiés.