Les travaux d'un colloque sur "les Fonds du Golfe et le développement humain" se sont ouverts, dimanche soir à Assilah, avec la participation d'une pléiade d'experts et de responsables marocains, arabes et africains. -ES : Maria LAAROUSSI- S'exprimant à l'ouverture de ce colloque tenu dans le cadre du 33ème moussem culturel d'Assilah, Fathallah Oualalou, maire de la ville de Rabat, a indiqué que les Fonds du Golfe ont joué un rôle important dans la promotion de l'action arabe commune et dans la consécration de la synergie et de la solidarité arabes, rappelant que plusieurs prêts ont été alloués au Maroc pour le financement de projets liés aux barrages, aux autoroutes, au développement agricole, à l'énergie, à l'eau potable et à l'habitat. M. Oualalou a souligné que la crise financière mondiale et les mutations que connaît la région arabe constituent "une occasion qu'il faut saisir d'une manière positive en vue de développer un nouveau modèle économique". Dans ce contexte, il a insisté sur la nécessité de renouveler la vision des fonds arabes et de développer leur travail en fonction d'un "nouveau pacte" avec la nation arabe, et ce, dans le but de renforcer la place des pays arabes dans le paysage économique mondial et atteindre le développement durable escompté. Pour sa part, le secrétaire général du Forum d'Assilah, Mohamed Benaissa, a indiqué que les pays arabes frères qui ont mis en place des fonds d'investissement "ont tenu compte des risques de mutations économiques et financières et se sont mis à investir leurs fonds en faveur de leur économie et des pays en développement dans le monde arabe, l'Afrique et l'Asie. " Ces fonds constituent autant de "leviers pour le développement dans les pays bénéficiaires, en particulier les Etats arabes, africains et asiatiques qui nécessitent des financements avec des facilités, a souligné M. Benaissa. Il a indiqué que ce colloque, organisé en hommage au Koweït, invité d'honneur de la 33è édition du moussem d'Assilah, constitue une occasion pour "examiner le fonctionnement de ces fonds, leur stratégie, organisation et efficacité". Abdulwahab Ahmed Al-Bader, directeur général du Fonds Koweïtien pour le développement économique arabe, a pour sa part passé en revue le rôle et les principales réalisations de ce Fonds, crée en 1969, en particulier au niveau du développement économique et social. Il a fait savoir, dans ce sens, que les prêts offerts par le Fonds depuis sa création s'élèvent à environ 15,5 milliards de dollars, alors que le nombre des pays bénéficiaires est de 102 pays, dont 16 pays arabes et 40 africains, ajoutant que ces prêts ont concerné notamment les secteurs du transport, de la communication, de l'énergie et de l'agriculture. De son côté, le secrétaire général du Conseil de la concurrence, Mohamed Merghabi, a souligné que l'action des Fonds arabes revêt une grande importance dans un monde où "les sources des richesses et les forces économiques ne cessent de changer". M. Merghabi a appelé, dans ce sens, à rechercher de nouveaux moyens à même d'utiliser ces mécanismes de financements afin de renforcer l'intégration arabe et impulser les projets arabes communs. Le secrétaire général adjoint du Conseil de la coopération des Etats arabes du Golfe, Abdullah Bin Jumaa Al Shibli, a indiqué que les pays membres du Conseil jouent un rôle de premier plan dans le soutien des économies des pays développés en général, et dans la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement en particulier. L'expérience des Fonds du Golfe a contribué à la lutte contre le chômage et la pauvreté, ainsi qu'au développement des services médicaux et éducatif, les prêts dédiés à ces secteurs prioritaires ayant atteint 70 pc. Ce colloque, de deux jours, permet à l'opinion publique de prendre connaissance, à grande échelle, des efforts que déploient les Fonds arabes pour le développement des pays tiers.