Le secteur de l'industrie pharmaceutique au Maroc est "globalement concurrentiel", a révélé une étude rendue publique, jeudi à Rabat, lors d'un atelier sur la situation de la concurrence dans cette activité. L'étude a fait état "d'une forte concurrence" au niveau des médicaments d'usage courant et "une amélioration remarquable" pour les médicaments des pathologies chroniques, notamment le diabète et l'hépatite. Par contre, le niveau de la concurrence pour les médicaments des pathologies lourdes, en particulier les affections cancéreuses, reste "très bas", relève la même étude, réalisée par le cabinet "Sis-consultants", à la demande du Conseil de la concurrence. Selon l'Association marocaine de l'industrie pharmaceutique (AMIP), le secteur génère un chiffre d'affaires de quelque 8 milliards de dirhams, ce qui place le Maroc en deuxième rang dans le continent, juste après l'Afrique du sud. S'agissant des perspectives de ce secteur porteur, l'étude a insisté sur la mise au point d'une politique claire de tarification (hausse/baisse) et le développement des médicaments génériques sur le marché pharmaceutique marocain par rapport aux médicaments princeps (original), en vue de maîtriser les coûts de la santé. L'atelier, tenu à l'initiative du Conseil de la concurrence, a offert une plate-forme pour débattre de la réalité du secteur, qui a réussi à gagner le challenge de la maîtrise technologique mais qui pâtit de la faiblesse du système couverture médicale national.