Il est désormais nécessaire d'investir dans le capital humain à travers l'amélioration de la qualité d'enseignement et l'éducation à la citoyenneté, si l'on veut atteindre une meilleure productivité, ont souligné, mardi à Rabat, des universitaires et experts économistes participant à un atelier sur les "Finances publiques marocaines : quelles perspectives dans la réforme". L'investissement dans le capital humain est "un puissant vecteur" d'amélioration du bien être et de la compétitivité, d'où la nécessité de favoriser l'émergence d'une meilleure gouvernance au niveau de l'enseignement, ont-ils indiqué lors de cette rencontre organisée par l'Institut Amadeus. Les participants ont déploré, à cet égard, la fuite des cerveaux, estimant que le Maroc dispose d'un capital humain qualifié qu'il faut mettre en valeur pour contribuer au développement économique du pays. Traitant de la réforme budgétaire, les intervenants ont relevé que le Royaume a "entamé une réforme budgétaire axée sur les résultats, qui consacre la performance et qui permettra une transparence budgétaire et une visibilité des Finances publiques". Dans le même ordre d'idées, ils ont indiqué que le budget de l'Etat "se comporte bien" en dépit d'une conjoncture économique internationale difficile. Des efforts considérables ont été déployés en matière d'investissements, ont-ils précisé dans ce contexte, rappelant que l'investissement public constitue les deux tiers de l'investissement global. Le Royaume a "réussi à maîtriser les équilibres macroéconomiques et a réalisé d'excellents résultats en matière d'infrastructures", ont-ils ajouté. La rencontre a été aussi une occasion pour évoquer le système national de compensation qui permet d'assurer l'approvisionnement des citoyens en produits alimentaires et énergétiques. Les participants ont également examiné la politique budgétaire de l'actuel gouvernement, ainsi que les pistes de redressement de la balance commerciale nationale et de l'amélioration de la compétitivité des exportations. Cet atelier s'inscrit dans le cadre du cycle des conférences mensuelles organisées par l'Institut Amadeus.