Le Maroc est fermement convaincu que les approches multilatérales et la coopération internationale constituent la réponse efficace à la menace du terrorisme nucléaire, a souligné, jeudi, le directeur des Nations unies et des Organisations internationales au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Azzeddine Farhane. "Le Royaume est fermement convaincu que les approches multilatérales et la coopération internationale constituent les pierres angulaires d'une réponse efficace à la menace du terrorisme nucléaire international", a indiqué le diplomate marocain, dans une allocution devant la 7ème réunion politique de l'Initiative globale de lutte contre le terrorisme nucléaire (IGLTN), tenue mercredi et jeudi à Daejeon (sud de la Corée du Sud). Le Maroc a adopté une approche proactive dans la mise en ouvre de la déclaration de principes de l'IGLTN depuis son adoption à Rabat en octobre 2006, a relevé M. Farhane, rappelant l'organisation de l'exercice international de lutte contre un incident généré par des produits radioactifs à Rabat en mars dernier qu'il qualifié de "la contribution la plus importante du Maroc afin de renforcer les capacités à faire face à un acte malveillant impliquant l'utilisation de matières radioactives". Grâce à son approche pragmatique et opérationnelle et sur la base des références des Nations unies, L'IGLTN a démontré sa capacité de faire face à la menace du terrorisme nucléaire, qui, loin de s'estomper, représente toujours un danger réel et imminent pour le monde, a ajouté M. Farhane, qui a conduit une importante délégation à cette réunion. Le diplomate marocain a, en outre, souligné l'importance de cette réunion qui se tient dans un contexte mondial caractérisé par un intérêt particulier de la communauté internationale aux questions liées à la sécurité nucléaire, ainsi qu'à la lutte contre toutes les formes du terrorisme. "La multiplication des incidents nucléaires, notamment à la Centrale nucléaire de Fukushima, requiert une plus grande mobilisation de la communauté internationale à travers une action collective, coordonnée et stratégique pour garantir la sécurité et la sûreté des installations nucléaires", a affirmé M. Farhane. Il a appelé, dans ce sens, à accorder une attention particulière à l'impact des incidents nucléaires au cas où des matières nucléaires et radioactives tombent entre les mains d'acteurs non-étatiques, soulignant que des efforts supplémentaires "demeurent une condition préalable pour empêcher le trafic illicite de matières nucléaires et radioactives". Lors de cette réunion, le Maroc a été élu à l'unanimité président du nouveau groupe de travail de l'Initiative "réponse et gestion des incidents radiologiques et nucléaires", devenant ainsi le 1er pays arabe et africain à intégrer et à présider l'une des trois structures de l'IGLTN. "La présidence du Maroc du nouveau groupe de travail constitue une reconnaissance internationale de la contribution du Royaume, en tant que partenaire actif au sein de l'Initiative, depuis son lancement à Rabat en octobre 2006", a déclaré à la MAP, M. Farhane. Ce nouveau groupe s'ajoutera aux deux autres structures présidées par les Pays-Bas et l'Australie respectivement sur "la détection nucléaire" et "la criminalité nucléaire". Les trois groupes de travail se réuniront au Maroc en 2012 pour préparer une contribution de l'IGLTN aux travaux du 2ème Sommet sur la sécurité nucléaire, prévu à Séoul en mars 2012. Quelque 200 représentant les 82 pays membres ont participé à cette réunion au cours de laquelle les débats ont été axés sur les mesures appropriées à même de protéger les matériels et les équipements nucléaires.