Les 41 présumés membres d'un réseau international de trafic de drogue, démantelé en octobre dernier, ont comparu mercredi devant la chambre criminelle (1er degré) près de l'annexe da la Cour d'appel de Salé. Le tribunal a décidé, lors de cette audience, de reporter au 11 juillet prochain l'examen de ce dossier afin de faire appel aux services d'un interprète et convoquer un représentant de l'Administration des douanes. Les membres de ce réseau, dont quatre ressortissants espagnols, sont poursuivis chacun en ce qui le concerne pour "constitution d'une bande criminelle spécialisée dans le trafic international de drogue (cocaïne et chira), menace de mort, séquestration , rapports sexuels illégaux, trafic de devises, violation de la loi sur le change et participation". Le démantèlement de ce réseau a permis l'arrestation, dans un premier temps, de 34 personnes, avant que leur nombre ne s'élève à 41, dont deux femmes. Son cerveau au Maroc, un ressortissant espagnol, opérait en coordination avec le responsable de cette nébuleuse, également de nationalité espagnole, détenu actuellement au Mali. Les investigations ont montré que ce réseau a pu mener huit opérations de trafic de drogue entre mars et août 2010, au cours desquelles il a introduit au Maroc 600 kg de cocaïne à travers les frontières algérienne et mauritanienne. Le réseau, qualifié de "dangereux" par les autorités, est dirigé par des barons de nationalité colombienne et espagnole qui entretiennent des liens solides avec Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) et des cartels basés en Amérique Latine, avec la complicité de trafiquants marocains.