Fidèle à sa tradition constitutionnaliste, le Maroc s'est attelé à reconcevoir son équation politique et constitutionnelle en vue de franchir des pas encore plus décisifs vers la démocratie et l'Etat de droit, souligne le juriste tunisien Ghazi Gherairi, secrétaire général de l'Académie Internationale de Droit Constitutionnel. Dans un témoignage saluant le projet de nouvelle constitution, diffusé sur le site Web du centre marocain interdisciplinaire des études stratégiques et internationales (CMIESI), M. Gherairi relève que le projet de nouvelle constitution "consacre des choix salutaires sur cette voie à l'instar du renforcement du poids et du rôle du premier ministre et du renforcement du rôle du parlement". "La reconnaissance d'une judiciarisassions du contentieux constitutionnel", est également à souligner comme "un moment fort de cette démarche", a-t-il écrit, soulignant que le Maroc qui "marque ainsi son ancrage dans le mouvement de démocratisation dans le monde arabe, semble, avec cette nouvelle étape, se rapprocher davantage du dessein d'une monarchie constitutionnelle". Plusieurs membres du centre marocain interdisciplinaire des études stratégiques et internationales (CMIESI) ont publié sur le site Web de ce forum de réflexion leurs témoignage en faveur du projet de nouvelle constitution qui sera soumis au référendum le 1er juillet. Fondé en mars 2007 et dirigé par Abdelhak Azzouzi, le CMIESI est un centre de réflexion, d'étude, de recherche et d'expertise pluridisciplinaire, traitant de problématiques stratégiques, diplomatiques et internationales complexes, mais également de la situation sociale, économique et politique d'un pays donné ou de sphères d'intérêt géopolitique.