Les quotidiens nationaux de ce mercredi continuent de consacrer une bonne place à la Une au projet de nouvelle Constitution ainsi qu'à la campagne référendaire qui a débuté lundi, en leur dédiant manchettes, commentaires et éditoriaux. Ainsi, +L'Opinion+ estime que le projet de Constitution "donne son sens plein et entier à l'action démocratique et leur raison d'être à l'enthousiasme politique et à la participation engagée et responsable". "Avec la clarification des attributions de SM le Roi et celles du gouvernement et du Parlement et, surtout, avec l'élargissement et le renforcement des prérogatives de ces deux dernières institutions et la détermination de leurs interventions et de leurs rapports dans un cadre de démocratie parlementaire, le projet de Constitution marocaine vient conforter à la base une telle démocratie qu'il consacre en régime de Monarchie constitutionnelle, démocratique, parlementaire et sociale", souligne le journal. Pour sa part, +Attajdid+ écrit que le projet de nouvelle Constitution constitue une plate-forme pour le challenge de la démocratie, sachant que le développement démocratique est un processus qui ne se limite pas à un simple texte constitutionnel mais touche l'ensemble des institutions. Grâce à ce texte, le Maroc a franchi un grand pas sur la voie de la consolidation de son processus démocratique, note le journal, en soulignant que les fruits de ce processus seront tributaires du respect par les différentes composantes de la Nation de ce projet. De con côté, +Al Bayane+ estime que le projet de texte de réforme de la Constitution que les Marocaines et les Marocains sont invités à approuver par leur vote, lors de la consultation référendaire du 1er juillet, "fixe de manière essentielle les contours du domaine des libertés individuelles et collectives ainsi que leurs droits fondamentaux". Le quotidien relève, dans ce sens, que "la lutte pour la parité au sein de la société marocaine ne fut pas de tout repos, alors que l'horizon de construction d'une société moderne et démocratique se devait impérativement commencer par la réponse à la question fondamentale de l'égalité homme-femme". "Le présent projet de Constitution est allé aussi loin que l'exige cet ouvrage. Une manière de faire coupe court à toute autre forme de polémique ou tentative d'interprétation univoque du texte constitutionnel. Cela dans la mesure où la protection de ce droit est directement inscrite dans la Constitution", ajoute-t-il. +Bayane Al Yaoum+ salue, quant à lui, les acquis et les signaux forts apportés par le projet de la nouvelle Loi suprême, notant que cette nouvelle Constitution renforcera notre marche vers une nouvelle ère, où se consolide un nouveau pacte qui donnera un nouvel élan au pays pour réussir le processus des réformes politiques, économiques, sociales et culturelles. +Rissalat Al Oumma+ s'intéresse à la consécration constitutionnelle de la pluralité des affluents de l'identité marocaine unie qui, selon le journal, devrait permettre au Maroc d'entrer de plain pied dans une nouvelle ère démocratique moderniste à travers la consolidation de l'Etat de droit par des institutions responsables dans le cadre de la séparation des pouvoirs et l'indépendance de la justice, des instances crédibles, une bonne gouvernance du Maroc uni des Régions et la consolidation du principe de la solidarité et de l'entraide sociale. Quant à +Al Mounâataf+, il note que le nouveau texte est "très avancé et révolutionnaire" dans plusieurs domaines et reste fidèle à la consécration du choix démocratique et poursuit le processus de mise en place des institutions d'un Etat démocratique, fondées sur la séparation des pouvoirs, la participation, le pluralisme et la bonne gouvernance basée sur les principes de reddition des compte de l'impunité et la solidarité sociale. +Aujourd'hui le Maroc+ note, de son côté, l'ouverture des médias publics à toutes les voix, notamment à celle des opposants au projet de texte qui "est un acquis considérable de la démocratie marocaine". "Le front du boycott ou du refus existe et il s'exprime librement. La démocratie marocaine actuelle, avant l'avènement de la constitution avancée, lui garantit ce droit. Ce rappel formel a un sens: la nouvelle Constitution n'est pas le produit d'un vide constitutionnel ou d'un état d'exception", souligne l'éditorialiste, en rappelant que la nouvelle Constitution "s'inscrit dans la maturation d'un processus démocratique transitionnel" et que "le nouveau texte constitutionnel agit, alors, comme un document de consolidation d'un certain nombre d'avancées sur le plan de la démocratie participative, des droits de l'Homme, de l'Etat de Droit, à la lecture critique du passé".