L'affaire Kamal Ammari est entre les mains de la justice qui poursuit ses investigations en vue de prendre les mesures qui s'imposent, a affirmé jeudi le président du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), M. Driss Yazami. Dans une déclaration à la MAP, M. Yazami a souligné que le CNDH a procédé, conformément à ses nouvelles prérogatives contenues dans le Dahir portant sa création, à des investigations directes, rappelant que le Conseil poursuit la collecte des données relatives à cette affaire. Le CNDH a également pris connaissance du rapport conjoint du "Médiateur pour la démocratie et les droits de l'Homme" et de "l'Observatoire marocain des libertés publiques", a-t-il fait observer, ajoutant que le Conseil achèvera son rapport sur cette question et portera à la connaissance des autorités concernées les conclusions de ses investigations et en informera l'opinion publique. Une source informée avait indiqué, le même jour, que l'enquête en cours à Safi pour déterminer les circonstances du décès de Kamal Ammari se poursuit, mais les officiers de la Police judiciaire (PJ) relevant de la Brigade nationale de la police judiciaire présents dans la ville depuis quelques jours pour les besoins de l'enquête sur ordre du Procureur général du Roi, se heurtent à quelques difficultés en raison de la non-collaboration de la famille du défunt. La famille a en effet refusé de remettre aux enquêteurs un cyclomoteur que le défunt utilisait de son vivant et qui a un lien avec l'enquête, précise-t-on de même source. La famille a prétendu avoir remis le cyclomoteur à d'autres parties "inconnues" qui seraient chargées de l'enquête, alors que les officiers concernés affirment être la seule partie à avoir été chargée de l'enquête par le Parquet général.