Le Réseau International de soutien à l'Autonomie du Sahara a soulevé devant la 17ème session du Conseil des droits de l'Homme (CDH) de l'ONU, qui se tient jusqu'au 17 courant à Genève, le cas de M. Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, appelant le Conseil à oeuvrer à la régularisation de la situation de ce militant sahraoui éloigné par le Polisario de sa famille pour avoir exprimé son adhésion au projet d'autonomie du Sahara. Récemment, un ancien inspecteur en chef de la police du Polisario a exprimé librement son soutien à la proposition marocaine d'autonomie marocaine comme solution au conflit autour du Sahara, ce qui lui a valu d'être arrêté par ce mouvement avant d'être remis au HCR. Il observe maintenant un sit-in devant le bureau de l'agence onusienne à Nouakchott pour défendre son droit au retour dans les camps pour retrouver les siens, a indiqué Mme Rowaida Mroue, déléguée du Réseau, qui s'exprimait en plénière du CDH. La représentante de cette ONG a exhorté le CDH à prendre les mesures nécessaires pour mettre fin à l'impasse dans laquelle se trouve M. Ould Sidi Mouloud, signalant que la liberté d'expression est un droit garanti par la Déclaration et le Programme d'Action de Vienne, en particulier l'article 67. Nous tenons à réaffirmer, conformément à l'article 19 de la Déclaration universelle des droits de l'Homme et comme cela a été établi à plusieurs reprises par les organes d'experts de l'ONU, que la liberté d'opinion et d'expression doivent être pleinement applicables aux particuliers et nous soulignons que les individus doivent être en mesure d'exprimer librement leurs points de vue en toutes circonstances, a lancé Mme. Mroue. Elle a également affirmé que tous les Etats sont dans l'obligation de respecter la liberté d'expression et d'opinion, déplorant toutefois le fait que certains de ces Etats hébergent des milices sur leurs territoires et violent encore au quotidien ce droit fondamental. La liberté d'opinion et d'expression a été un élément essentiel dans l'évolution de l'humanité de l'Antiquité à des sociétés démocratiques et participatives d'aujourd'hui. Son universalité ne peut être contestée puisqu'elle est au coeur même du droit de chaque personne de ne pas être opprimée, a-t-elle fait observer.