L'artiste franco-marocain Jamel Debbouze a su redonner, avec son premier festival international d'humour clôturé samedi soir à Marrakech, le sourire à la Cité ocre, victime de l'attentat terroriste du 28 avril dernier, écrit le Journal du Dimanche (JDD). "Seules les cigognes nichées sur les remparts du palais de Badia sont restées insensibles au feu d'artifice humoristique lancé hier soir sous un ciel étoilé", relève l'envoyé spécial de l'hebdomadaire français, au lendemain de la clôture du "Marrakech du Rire". Débuté mercredi dernier, le festival a pris fin avec un gala "de haute volée". Devant 500 spectateurs, une pléiade d'humoristes a "enflammé" la scène installée dans cet ancien palais du XVIe siècle à ciel ouvert. En vrac, Omar et Fred, Timsit, Elie Semoun, Florence Foresti et un invité surprise, le célèbre humoriste franco-marocain Gad Elmaleh qui a emporté la mise, selon le JDD, avec un sketch inédit sur "ces Français qui voient le Maroc comme un nouvel eldorado depuis leur riads luxueux". Le festival a réservé au public une autre surprise avec la projection sur écran géant d'un numéro avec Zinédine Zidane. Le footballeur était venu en ami la veille pour enregistrer un sketch avec Jamel et Omar Sy, déguisés en magiciens de pacotille. Il finira dans une boîte magique, le corps coupé en deux. Le JDD estime qu'avec cette première édition du "Marrakech du Rire", Jamel a réussi son pari d'"offrir à la Ville ocre son premier festival d'humour avec des vedettes françaises, marocaines (Hassan El Fad), algériennes (Abdelkader Secteur) et de jeunes talents du cru (le prometteur Miz). Le projet lui tenait à coeur depuis 2010. "Ma première scène payée, c'était à Casablanca, pour une association d'aide aux enfants autistes. Il était dans l'ordre des choses de revenir avec ce festival", explique l'humoriste franco-marocain. Le festival a d'ailleurs "pris une résonance particulière dans une ville meurtrie par le terrorisme", relève la publication. En marge du festival, Jamel Debbouze a donné rendez-vous avec le public sur la place Jamaa El Fna pour boire "le jus d'orange de la paix", "un acte symbolique" annoncé par le festival comme un hommage aux victimes de l'attentat du 28 avril dernier qui a frappé le café Argana. "On est là pour redonner le sourire aux Marrakchis et combattre tous les obscurantismes", dit-il.