M. Ahmed Moussaoui, wali de la région du Gharb-Chrarda-Bni-Hssen, a proposé, lundi, la création d'un conseil régional des sports pour la promotion du sport dans cette région qui connaît actuellement un recul manifeste de ses grands clubs de football. Ce conseil, a-t-il précisé, pourrait regrouper des acteurs institutionnels et privés concernés par le sport pour donner leur avis sur les projets sportifs dans la région et proposer des solutions aux problèmes posés. Le sport, a-t-il dit, n'est plus seulement un jeu et un passe temps, mais il est devenu une affaire de drapeau national et un facteur de mesure du niveau de développement d'une nation. Seul le sport, a-t-il poursuivi, permet à un Etat de voir son drapeau flotté et son hymne national joué devant des millions de gens dans un pays étranger lors des grandes compétitions sportives. Un véritable développement du sport dans la région, a-t-il ajouté, a besoin d'infrastructures de base et de ressources humaines, et particulièrement de dirigeants d'une grande valeur et de structures de gestion démocratiquement élues. Il a estimé nécessaire de développer les sports de proximité et scolaire qui sont les véritables pourvoyeurs du sport d'élite en athlètes de qualité. M. Moussaoui, ancien ministre de la jeunesse et des sports, intervenait à la suite d'un exposé très alarmant de la délégation régionale du ministère de la jeunesse et des sports sur la situation du sport dans la région devant la session ordinaire du mois de mai du conseil de la région. Selon des chiffres présentés à cette occasion, la région qui compte 1.849.000 habitants où les jeunes représentent 43,63 pc, ne dispose actuellement que de 39 centres sportifs de proximités alors que ses besoins minimums dépassent les 90 centres. Les communes rurales de la région souffrent le plus de cette situation. Ce manque criard d'infrastructures sportives, particulièrement de grands stades, et l'absence d'une politique de promotion du sport a eu des effets négatifs sur les grands clubs de football de la région. A part le KAC de Kénitra, qui a été sauvé in extremis, cette année, de la relégation en deuxième division, tous les autres clubs, la Renaissance Sportive de Kenitra, l'Ittihad Sidi Kacem, Aamal Belksiri, Kifah Sidi Yahia, Hassania Sidi slimane trouvent une grande peine à rester debout et vivotent dans leur division.